Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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lundi 31 décembre 2012

Trop bôôôôôô !

J'ai commencé à m'intéresser à l'artisanat Huichol pas plus tard que l'an passé.

Real de Catorce est un lieu de culte pour ces Indiens.
Ils n'y habitent pas ou peu, car ce sont des montagnes sacrées. Eh oui.
Ils y viennent en pèlerinage chaque année, sur la terre de leurs Dieux et y consomment le Peyotl, plante sacrée symbole de sagesse.

Les communautés Huicholes sont réparties majoriairement dans les états de Jalisco, Nayarit, Zacatecas et Durango, et la route du pèlerinage est loonnngue de plusieurs centaines de Km.

Pour la petite histoire, nous nous sommes rendus à cheval (trop dur à pied, à 3000 m d'altitude) sur leur centre cérémoniel et une famille était justement en train de cérémonier.
Comme un benêt je leur jette un joyeux "Buenos Dias" et je n'ai été que moyennement répondu, dérangeant que j'étais.

Bref, leur artisanat traditionnel est de toute beauté, à mon avis.
Je ne connaissais que leur art des "chaquiras", collage de minuscules perles de verre sur des formes pré-sculptées en volume (crânes, têtes de jaguar, divers animaux, masques) ou assemblées en bijoux, colliers, bracelets, boucles d'oreille.

Cette fois, j'ai eu la chance d'assister à la confection d'un tableau en fils de laine sur le même principe : les fils sont collés sur un support à l'aide de "cera de Campeche", cire espéciale à base de cire d'abeille et de résine végétale.

Voici l'anecdote :
Entrant dans une des deux ou trois tiendas d'artisanat Huichol de Real, nous avons eu le plaisir de voir travailler un jeune homme, fort concentré sur son ouvrage.
Je lui achète quelques babioles et prends l'habitude d'investir sa boutique à chacun de mes passages (c'est pas grand, Real de Catorce). De la sorte, je vois progresser son ouvrage.

Devant le grand intérêt que je manifeste à la chose, c'est finalement Améthyste qui me dit que je ne peux pas faire autrement que de lui acheter son tableau. Ce qui est une géniale idée à laquelle je souscris illico.
A savoir que chaque création est unique et ne doit rien au hasard.
Au dos de celle-ci, l'Artiste (car c'en est un, plus qu'un artisan) inscrit les détails de la symbolique.

Mon Artiste est un homme jeune, et nous le retrouverons le soir devant un écran dans un des deux points internet de Real.

Génèse de l'oeuvre. L'artiste travaille sans filet, comme vous pouvez le constater.
Le fil est pressé mm après mm sur la cire collante.
Au fil des heures, le tableau prend forme.
Et voici le produit fini.
Au centre : un peyotl symbolisant la sagesse.
Enroulé autour, un serpent qui symbolise autre chose,
mais je ne vais pas défaire le savant emballage pour vous donner les détails.

Signature de l'artiste, son nom Huichol.
Dans le civil, il se fait appeler Angel.

YiiiiiHaaaaaaa !!!!!!


Aaaaargh !!!!!!!

Alors hier soir, après une courte mais nonobstant suffisante visite de San Luis Potosi, nous avons dîné dans la rue, Améthyste et moi, d'excellents tacos de barbacoa et de quesadillas de res.

Puis nous avons déliré sur les papas à la francesa (frites), à tel point que c'est devenu une idée fixe chez moi.

Aussitôt arrivé à León (Guanajuato), je me suis mis à la recherche du produit miracle et voici le résultat des courses :

Mac Angus con tocino y chile jalapeño
Sans rire, j'ai bien mangé !
Comme quoi, quand on a vraiment envie, hein, c'est tout de suite meilleur...

Autres produits spécifiques con n'a pas chez nous :

Ça, par contre, ça ne me fait pas envie !

samedi 29 décembre 2012

Real de 14

Alors a Real de 14, il y a plein de trucs :

Il y a des bonnes choses a manger...
Il y a des statues...
De l'artisanat Huichol...
Des chevaux
Des epiceries 
Et des ruines en ruine.
C'est tout pour ce soir (et c'est deja pas mal)

vendredi 28 décembre 2012

Offrandes et pub amicale

Real de Catorce.
Un village assez eloigne des choses du net...
Donc pour ma part, pas de eMessage, de MacMail et autres facilites habituelles.
Ya meme pas d'accent sur les claviers, yaka voir !

Allez, je fais un gros effort technologique pour vous offrir cette image qui reflete un syncretisme de bon aloi :

 
1h de cheval tranquilou puis une petite grimpette a pied et nous voici a 3000m, dans un centre ceremoniel Huichol, ou subsistent quelques offrandes, auxquelles je joins la mienne.
 
Un de mes boticheurt's BabaSurf rencontre les coutumes ancestrales des Indiens Huicholes.

Un style de vie qui consiste a sortir des sentiers battus en respectant l'environnement, ce qui me convient farpaitement.

http://www.babasurfshop.com/

mercredi 26 décembre 2012

Patience...

Veuillez excuser cette interruption momentanée du blog, imputable à des raisons totalement dépendantes de ma volonté.

Et la reprise, c'est pas pour tout de suite : dans un moment je vais chercher une amie du Salvador à l'aéroport, et ce soir bus de nuit jusqu'à Matehuala, où l'on essaiera de choper un autre bus pour Real de Catorce. Encore une bonne paire d'heures de bus.

Je sens que l'affaire va être rude pour mes vieux os.

C'est lui qui m'a fait ma limpia, alors, hein...
Et au pied de la cathédrale, en plus.
Je peux voyager tranquille maintenant.

lundi 24 décembre 2012

Mérida aeropuerto

Alors je profite de mon attente à l'aéroport pour avancer dans mon travail, car j'ai du boulot, eh voui !

Chez Elchel, c'était pas possible !

Soit Ann vient me demander de faire une partie de Tren Mexicano, soit Neydy veut me faire goûter son mole, soit Phil veut aller cueillir des bananes à Conkal, soit Quique veut boire un Rompope, oh, eh, hein !

Quand ce n'est pas Rodolfo qui prétend marquer son territoire sur mon ordi !
(Rodolfo, c'est le chat)

Un bon petit chocolat à la cannelle pour stimuler ma créativité,
c'est moins nocif que le tequila !

dimanche 23 décembre 2012

Tepotzotlán

Ce soir, je quitte le Yucatán en Interjet me pose au DF en 2 heures.
Sur les conseils de Cuca, j'éviterai le métro nocturne et prendrai le taxi.

Alors en attendant le pollo en mole de Neydy, je trie un peu mes photos.

Voici le Pueblo Mágico de Tepotzotlán que Paco nous a fait connaître il y a maintenant une dizaine de jours.

Tout d'abord, un marché comme j'aime, avec plein de puestos de régalation :



Spécialité du coin (coin) : la barbacoa.
Et aussi un grand monastère-musée, avec des tas de trucs très éclectiques :



Une chouette bibliothèque comme on aimerait avoir à la maison
Cueillette des cochenilles
La souffrance de Jésus, manière hyper-réaliste
La circoncision de Jésus. Décidément, c'est pas son jour...
Squelette du XVIIIe
Et des gens bien sympas :


Train train

Il y a quelques années, on parlait de l'ouverture d'un nouvel aéroport international à Tulum - Playa del Carmen.
Selon les sources, le projet était bien avancé, ou allait bientôt commencer, était stoppé, allait reprendre, était quasi-terminé, etc…
Finalement, il semble bien que ce n'était qu'une opération d'intox visant à faire monter le prix des terrains.

Un autre "Grand Projet" fait la une du moment : le train.
Quique Peña Nieto était hier à Mérida et a officialisé le chantier du "tren peninsular" qui devrait relier dans un premier temps Mérida au Quintana Roo.
Trajet prévu : Mérida - Chichen-Itza -  Puerto Venado (à côté de Playa del Carmen). 
Plus tard, le réseau devrait être étendu à Campeche et Puerto Progreso.
Il s'agira d'un tren bala (TGV) qui mettra la "Riviera Maya" à 2h30 de Mérida et à 1h30 de Chichen Itza.

Le budget estimé est de  20 mille millions de pesos.

Cela fait 15 ans que le Mexique avait abandonné les trains de passagers au profit des bus.

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Je me trouvais en ville lors de l'arrivée de EPN et on se serait cru en guerre.
Armée, suburbans blindées aux vitres tintées, hélicos, fouille de mon sacado...





Au premier rang d'une foule modeste, les admirateurs subventionnés sont séparés du reste du troupeau par une deuxième ligne de barricades.
On leur fourni à la va-vite des affichettes de bienvenue à EPN.


Toute l'équipe présidentielle est déguisée à la Yucatèque : guayabera blanche et pantalon noir.
Le Président itou.


Ici, le président EPN est surnommé GelBoy, à cause de sa coiffure hyper-apprêtée.

samedi 22 décembre 2012

vendredi 21 décembre 2012

Peña Nieto

Depuis hier, la ville parait en etat de siege.
Flics en noir et soldats militaires en treillis et armement lourd surveillent les croisements.
Le palacio municipal est inaccessible.

On m'apprend qu'on attend la visite de Enrique Peña Nieto, le president nouvellement elu, qui va inaugurer une nouvelle statue face au musee.

Je l'ai deja vue hier, la nouvelle statue.
Je vous montrerai les photos ce soir quand je serai rentre a la casa.
Pour le moment, je tue le temps dans un cyber du zocalo en attendant un hypothetique evento.
Je vous raconterai plus tard.
Avec les accents.

Interlude

Pour vous faire patienter jusqu'à ce soir.
Mon soir à moi, hein, c'est à dire votre nuit à vous...

Ingénieux système anti-chocs, México DF.

Dzibilchaltún - FIN DU MONDE

Alors aujourd'hui, selon certains, c'est la fin du monde et selon d'autres, c'est demain.

Le fait est que c'est la folie au Yucatán !

Comme je voulais vivre l'événement à la source, je suis allé passer une partie de la journée à Dzibilchaltún, un site Maya touristiquement mineur et donc préservé.

Quelle mauvaise idée !

La foule est méga-dense (con los lobos) et se frayer un chemin jusqu'à l'autel est Mission Impossible, sauf pour votre serviteur, hein, vous me connaissez !



Les gradins sont envahis d'une foule nombreuse autant que chamarée et plusieurs spectateurs dégringolent en s'occasionnant de multiples fractures (impayées) plus ou moins ouvertes.


Les prêtres, portant de magnifiques coiffes en plumes de quetzal et en poils d'uku, entament au son de la lancinance des tambours une dance spiralique connue sous le nom de "Danse de La Touh-Pi".


La chaleur et l'approche du sacrifice surexcite l'assemblée et nombreux sont ceux qui se volent dans les plumes, au sens littéral du terme.

Dans l'hallucinante bousculade, des grappes de spectateurs tombent dans le Cenote Sagrado et s'y noient dans l'indifférence générale.


Une odeur de sang flotte sur l'assistance.
Tous attendent avec impatience l'heure du tirage au sort qui désignera l'heureux sacrifé.
A cet instant de mon récit, je dois à la vérité historique de vous préciser que le ticket d'entré (115 pesos) est numéroté et participera au tirage au sort qui désignera l'heureux bénéficiaire de la corazonectomie tant espérée.
Autrement dit : sacrifice humain par ablation in vivo du muscle cardiaque.
J'ai personnellement acheté deux tickets afin d'augmenter mes chances et, à tout hasard, j'ai mis un slip propre.






Enfin, comme vous pouvez le constater, votre envoyé-spécial-fin-du-monde à survécu à cette journée.
Demain, je remets ça.
Rien que pour vous.

Bonne chance à tous.

jeudi 20 décembre 2012

Hamacas de Tixkokob

Tixkokob (prononcer Tichkokob), capitale du hamac.

Le hamac, c'est un peu le sport national, surtout au Yucatán.
On en trouve plein les rues de Mérida, en majorité fabriqués à Tixkokob et d'autres fabriqués par les prisonniers des prisons.

La première fois que j'y suis allé, en 2000, chaque maison retentissait du bruit des métiers à tisser, et des rabateurs rabattaient le chaland dans leur famille, qui fabriquait les meilleurs hamacs du pueblo.

Cette année, j'ai trouvé ça plus calme.
On pense que les ouvriers se sont regroupés en coopérative ou quelque chose de ce genre.

Le fait est que nous avons fait nos emplettes (salut Nard) à l'entrée du village, et que la dueña était prête à négocier les prix à partir de 15 pièces achetées...





JEU !
Ce gros ballot de Bern a fait plein de noeuds dans le hamac.
Sauras-tu l'aider à les défaire ?