Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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samedi 1 février 2014

Fusión

Dans un des salons du Castillo de Chapultepec, México DF, découverte de ce tableau, sobrement et ironiquement baptisé "la fusion de deux cultures":

Toile de grandes dimensions, sobrement présentée dans un petit salon,
encadrée par les bustes des deux protagonistes.
Aucune explication superflue…
A ma gauche Hernán Cortés. A ma droite, Cuauhtémoc…


Jorge González Camarena (1908 - 1980) était un peintre, sculpteur et muraliste.
Il a commencé par restaurer des fresques historiques avant de créer les siennes, ce qui est un bon début, et c'est lui qui a réalisé "Las Razas y la Cultura", que l'on peut voir au Museo Nacional de Antropología.

Le tableau ci-dessus nous montre l'affrontement violent entre deux peuples guerriers où, visiblement, il n'y aura ni vainqueur ni vaincu... juste deux morts.

Je suppose que Jorge était fort satisfait de son oeuvre, puisqu'il a peint quasiment le même, mais à pied cette fois : 

El Abrazo (l'accolade)
Plus rigolo, le détournement de l'oeuvre par Chépaki, célèbre artiste inconnu sévissant sur le ouèb :

El Abrazo V02


Les tableaux de Camarena me font penser aux fresques de Fernando Pacheco, sur les murs du Palacio Municipal de Mérida, une force comparable s'en dégage.
Voir ICI ou par exemple.
Voir également ICI si ça vous intéresse.

vendredi 31 janvier 2014

Muyil

Aussi nommé Chunyaxche, c'est un petit site archéologique maya tout propret à l'entrée de la Biosphère de Sian Ka'an, à la sortie de Tulum, dans l'état du Quintana Roo, péninsule du Yucatán, Mexique.

Site de dimensions confidentielles, rien à voir avec Cobá.
Ici, c'est une végétation de transition entre chital et jungle.
Le Castillo, structure majeure du site.
Site placé sous le signe du pélican, comme toute la côte caraïbe. 
Quelques grottes pleines de chauves-souris, sortes de cenotes à sec,
formant un réseau sous le site.
Le site se visite en une heure, et on peut emprunter ensuite un ancien sacbé (maintenant recouvert de bois) qui rejoint la lagune de Chunyaxche en traversant la mangrove.
Ce qui permet d'ascensionner un mirador de bois pour admirer la jungle et la lagune.

L'amigo Primo avec sa belle casquette en peau de vache.
Magnifique panorama du haut du mirador.
C'est le retour hors du site qui nous réservera les plus belles surprises, je vous en parlais déjà ICI...

Bas reliefs perdus dans la végétation

C'était ici, le Temple du Soleil, vous croyez ?

L'entrée du site de Muyil se situe en bord de route, à 15 km de Tulum.
Taxi pour y aller, mais pour en revenir, ya pas de taxi qui stationne.
Alors, après quelques essais infructueux avec les bus, on arrête un collectivo pas trop bondé, c'est aussi rapide et plus marrant.

jeudi 30 janvier 2014

Dernier message de Cuauhtémoc aux Aztèques

Calle Repubica de Guatemala, México FD, derrière la Cathédrale, 13 janvier 2014, 13:30.
Discrètement collés sur un vague mur, quelques carreaux de faïence attirent mon attention. 


La tradition orale considère que ce poème est le dernier message du Tlahltocan 
(Conseil du Gouvernement) de México - Tenochtitlán, porté à notre connaissance 
par Cuauhtémoc, comme dernier acte de gouvernement, le 12 août 1521.

Cette signature (en bas à droite de l'image ci-dessus) historique et émouvante m'impose une lecture appliquée de la dernière communication officielle de celui qui a bien failli bouter hors du Mexique les envahisseurs espagnols, et je reste planté un long moment à déchiffrer ces quelques phrases, mi-concentré, mi-recueilli.

"Notre Soleil s'est caché, notre Soleil a masqué son visage
et nous a laissé dans l'obscurité.

Mais nous savons qu'il reviendra, que de nouveau il se lèvera
et de nouveau nous éclairera.

Mais pendant qu'il est là-bas et réside dans le territoire des morts,
rassemblons-nous et resserrons nos liens,
et au plus profond de notre être, cachons tout ce que chérit notre cœur
et qui est un grand trésor.

Détruisons nos lieux de culte, nos écoles et nos stades,
nos maisons pour la jeunesse, pour nos chants et nos jeux,
désertons nos routes et réfugions-nous en nos foyers
jusqu'à la renaissance de notre Soleil.

Que les Pères et les Mères n'oublient jamais de guider leurs enfants
et de leur enseigner tout au long de leur vie 
combien généreuse a été jusqu'à présent notre bien aimée Terre Mère Anahuac.

Notre destin est protégé par le comportement respectueux
et vertueux de nos Ancêtres,
que nos Pères nous ont courageusement inculqué.

C'est à nous maintenant de transmettre à nos fils la charge d'informer leurs fils 
qu'un jour elle se lèvera, qu'elle retrouvera la force d'accomplir sa grande destinée,
notre bien aimée Terre Mère Anahuac."

(Traduction-interprétation libre de Ma Pomme)



Buste de Cuauhtémoc, Zócalo, DF.

mercredi 29 janvier 2014

Cobá

Cobá, je connais bien.

J'ai fait la connaissance de ce site en 1999.
Depuis, j'y suis retourné deux fois, constatant un peu plus à chaque visite les ravages de la touristisation galopante avec une mention spéciale pour l'arrivée des taxivélos.

(Voir ICI ma visite de 2008).

Alors, en ce mois de janvier 2014, je prends en main l'organisation de la visite, départ Tulum, une petite heure de bus et on y est.

Là où ça devient étrange, c'est que je ne reconnais pas les lieux.
Pour tout dire, je ne retrouve même pas l'entrée du site.

Le lac aux cocodrilos que je me souvenais à droite de la route menant au site, est maintenant des deux côtés.
La grande place avec les boutiques d'artisanat-souvenir a disparu, les cars de touristes qui occupaient tout le centre de la place se contentent désormais de déposer leur chargement au bord de la route et de repartir illico.

A tel point que, humiliation suprême pour le guide dont j'ai endossé l'uniforme, me voilà contraint de demander mon chemin !

Pour accéder au site, il faut désormais contourner un restaurant, longer un petit parking, suivre un étroit passage entre deux bâtisses, marcher sur trois moellons et longer un lac peu profond en essayant de ne pas mettre les pieds dans l'eau.

Bon. 
Pour ceux qui n'ont pas encore compris, le coin (coin) a été fortement touché par les intempéries de septembre 2013.
3 mois plus tard les dégâts sont encore là.
Je vous rappelle le passage des ouragans Ingrid et Manuel et les fortes précipitations qui avaient suivi.
Le Quintana Roo n'a pas été l'état le plus touché, mais quand même, hein...


Je trouvais ça zarbi, les arbres avec les pieds dans l'eau, style mangrove...
Et le cocodrilo du mauvais côté de la route,
au milieu des bouteilles en plastique...
Le parking des bus...
Une boutique sinistrée
Restaurant, bar, piscine...
Guichet

C'est certes bien triste, mais au moins l'intérieur du site n'est pas touché. 
Alors on a quand même fait une chouette visite.



Perturbé que j'étais par la mauvaise surprise du grabuge extérieur, figurez-vous que l'on s'est perdu et qu'une nouvelle fois je me suis vu contraint de m'enquérir du chemin.
Pour trouver la Grande Pyramide.
Ça fait sérieux, tiens !



Pour info, Tulum-Cobá n'est pas une ligne particulièrement bien desservie.

Si l'on n'est pas fan de la conduite totomobile, le bus est gérable mais il n'y en a que 3 par jour, avec donc des contraintes horaires, surtout pour le retour.

Nous choisirons de revenir en taxi, plus rapide, plus confortable, plus flexible, plus cher.
Mais bon, quand on a faim, hein...



mardi 28 janvier 2014

Restauration

Mais non, je ne vais pas vous parler de manger, vous ne pensez qu'à ça !

Je vais vous parler de remise en état de statuettes en bois d'arbre, achetées sur un coup de foudre.

Dans l'improbable arrière boutique d'une improbable échoppe / débit de boissons à Cobá, je suis tombé en arrêt devant une vieille étagère branlante présentant quelques pièces d'artisanat poussiéreuses et entoildarégnées.

J'étais venu en ce lieu précis il y a 14 ans et cette étagère était déjà là, moins poussiéreuse et moins entoildarégnée.

Alors, que voulez-vous, il fallait que je possède ces pièces, d'autant que je devinais le résultat résultant d'un petit travail de restauration (d'où le titre de cet article, vous suivez ?).

Je me suis donc attelé à la tâche avec quelques produits adaptés et beaucoup de soin (soin).

Le Jaguar AVANT :


Le Jaguar APRÈS :


Le Crâne AVANT :


Le Crâne APRÈS :


Le travail de restauration :


Et pis tiens, puisque je vous parle de Cobá, je vous raconterai notre visite et vous réserve une petite surprise.
Demain. ;-)

Bon sang !

Une Sainte Ampoule contenant le Saint Sang de Saint Jean-Paul 2 (et je retiens 1) a été dérobée dans le Saint Sanctuaire de Saint Pierre à Gran Sasso (Italie)


Ce qui se passe en Italie, c'est pas trop la raison d'être de ce blog, hein...
Et les mésaventures des morceaux de cadavres catholiques, je m'en fous un peu, pour ne rien vous cacher.

Mais les réactions de nos amis Mexicains sont parfaitement intéressantes et révélatrices, dans un pays que l'on présente facilement comme l'un des plus fanatiquement christianisé au monde.

Extraits :

Quel esprit obtus et tordu peut bien penser à conserver le sang d'un mort ?

 Certainement un quelconque fanatique qui va se l'injecter en espérant guérir de toutes ses maladies. Tout ce qu'il va gagner, c'est choper le sida...

 Toi tu as dû essayer avec le sang de l'autre benêt de Peña Nieto, c'est pour ça que tu es si con !

 Ils vont le clôner.

 Plutôt le vendre aux enchères sur internet.

 Ils pourront la remplacer par une ampoule du sang de n'importe qui. Le truc, c'est qu'elle soit conservée au Sanctuaire. On raconte qu'au Moyen-âge, en Europe, on trouvait tellement de petits morceaux de la Croix du Christ qu'on peut aujourd'hui parler de la déforestation d'un bois entier.

 Les chinois ne vont pas tarder à sortir des ampoules contenant le vrai sang de Karol Wojtyla.

 Le voleur doit être un adepte de Dracula.

 Ils conservent le sang des cadavres... 
Nous en avons enfin la preuve : il y a des vampires au Vatican !

 C'est peut-être pour faire un test de paternité ?

 Ils vont le clôner pour que chaque connard ait son propre Saint !

 L'adoration de reliques est une des conneries majeures de l'histoire.

 Etc…

ici ou  ou ailleurs

lundi 27 janvier 2014

¡ Policia !

"Maintenant, quand on braque les gens dans la rue, on est obligé de dire : N'ayez pas peur, on est PAS de la police".
Coluche



la PGR a arrêté 20 policiers municipaux à Vista Hermosa (Michoacán), suite à la disparition de deux agents de la Police Fédérale et la découverte de nouvelles fosses communes clandestines (pleines).

Les accusations : délinquance en bande organisée, séquestration, port d'armes prohibées et vol qualifié.

Humor a la Mexicana

Amor a la Mexicana


"Depuis qu'on sait que l'information n'est qu'un business,
la vérité a perdu toute importance."

"Je choisis le paradis pour le climat.
Et l'enfer pour la compagnie."

"Il m'a mis la langue !"

"Dites OUI au piratage,
prenez soin de votre budget ""

"Cet enfant est né avec une maladie rare : sa peau se transforme en crêpe.
Pour chaque Like, Facebook fera un don de 1 peso.
Si vous ne le faites pas, vous n'avez pas de coeur."

"Police partout, justice nulle part."

"Le son de ton klaxon ne me transformera pas en hélicoptère.
Tu n'avais qu'à te lever plus tôt."

dimanche 26 janvier 2014

La Première Concubine répudiée

François Pommier fait coup double, en se débarrassant à la fois d'une maîtresse encombrante et d'une affaire délicate qui commençait à faire un peu trop de remous.

En effet, ladite concubine n'ayant aucun rapport légal ni lien juridique avec le Président, elle usurpait depuis l'élection de 2012 le titre de Première Dame de France et bénéficiait à ce titre et en toute illégalité des largesses de l'Elysée (avec vos sous).

Une plainte pour détournement de fonds public avait été déposée mais le Tribunal de Grande Instance l'avait jugée irrecevable, vous pensez bien.

L'une des solutions à cette situation scabreuse était d'épouser la maîtresse, et de régulariser ainsi ses fonctions publiques avec élégance.

La présidence a choisi le coup de balai.

"Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune 
que je partageais avec Valérie Trierweiler"
Monsieur Moi-Je