Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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samedi 1 janvier 2011

Feliz Año Nuevo

Ce soir, sur le zócalo — pardon, le Jardín — tout décoré…
…les robes sont courtes et les talons sont hauts.
Un orchestre de salsa chauffe l'ambiance et distribue des cotillons,
et tout le monde joue avec des cierges magiques d'1 m de long (M$ 10 les 3).

Voici les 5 dernières secondes de 2010 et les 38 premières de 2011 :

Pewter Mexicano [1]

Une des mamelles de l'artisanat San Miguelense, c'est le "pewter" ou "piuter".
Pewter, ça veut dire étain en anglais, "peltre" en espagnol.

Rappelons que l'étain est un métal natif qui ne peut être fabriqué.
Il s'agit d'une ressource non renouvelable dont les gisements (majoritairement situés en Malaisie) devraient être épuisés dans une quarantaine d'années.

L'étain donne du bronze quand on le mélange à du cuivre, de la vaisselle quand on le mélange à de l'antimoine et des petits soldats quand on le mélange à du plomb.

La tienne est plus grosse que la mienne, Tortuga
Dans l'ensemble, c'est assez peu onéreux
Mais la production mexicaine n'a qu'un lointain rapport avec l'étain, si ce n'est son aspect.
En effet, cet "Etain Mexicain" est composé de 95% d'aluminium et de 5% de silice.
On appelle également cette matière "aluminio artesanal" ou "aluminio fundido".


D'après certaines sources, cet alliage proviendrait du recyclage des déchets d'alu, principalement des canettes de boisson. Je suis assez tenté de souscrire à cette idée.
Un peu comme la verrerie de l'autre jour : on récupère, on fond, on fabrique du neuf avec du vieux...
Très difficile d'obtenir des infos précises, ça a l'air d'être assez confidentiel, ce procédé.
[Depuis, cette info m'a été confirmée.]
Mais le marché du pewter n'est plus ce qu'il était il y a encore 10 ans...

Il paraîtrait qu'il y a deux petites fonderies d'aluminium dans le coin, une 10zaine de personnes chacune, mais je n'ai pas encore obtenu d'autorisation de visite...
[Démarches fructueuses, visite prévue le 10 janvier...]

Très bel objet, crâne de bovin grandeur nature
Il y a plein de chose en "piuter" et plein de boutiques qui les vendent dans le marché d'artisanat de San Miguel.
Dans l'ensemble, ce sont les mêmes pièces d'une boutique à l'autre.
Il y en a même quelques unes assez jolies et d'autres franchement utiles.


Quelques infos glanées ça et là sur le piuter :

- Risque de réaction au contact prolongé de certains aliments.
- Laver à l'eau savonneuse avec une éponge pour ne pas rayer. Pas de lave-vaisselle.
- Ne pas exposer trop longtemps à l'action du citron ou du vinaigre.
- Ne pas mettre au four ni au micro-ondes.
- Beurrer (!) l'intérieur des pots de fleur avant usage.


vendredi 31 décembre 2010

Guanajuato

Guanajuato, c'est la capitale de l'état du même nom, à peine plus étendue que SMA.
1:20 depuis San Miguel, puis le bus qui nous laisse à l'arrêt Mercado Hidalgo, sous terre...

J'ai d'abord cru que Guanajuato était une ville souterraine.


J'ai tourné toute la journée en sous-sol et allais commençer à m'enquérir d'un hôtel troglodyte quand m'est apparue l'issue salvatrice :


A peine revenu à la lumière du jour, ambiance marché, comme j'aime.
Chouette marché avec mezzanine, les prix sont plus abordables qu'à San Miguel.


Puis grande balade dans la ville.
Celle-ci s'étale sur plusieurs niveaux : les souterrains, le rez-de-chaussée, et les hauteurs.
On comprend bien le truc sur la photo suivante :


Et puis, si on veut se donner la peine, ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe...
De callejones en escaliers, on se retrouve rapidement (?) sur les hauteurs avec une splendide vue sur la ville.


La-bas, surplombant la ville, c'est l'amigo El Pípila, né à San Miguel et qui s'est illustré à Guanajuato.

Et après, faut redescendre, c'est bien aussi...


Dans l'ensemble, une bien belle ville, qui m'a paru plus peuplée que SMA, genre capitale, quoi.
Il y a davantage de commerces et de population dans les rues, et les gens sont (presque) aussi aimables.

Le gros avantage pour ma pomme, c'est que j'ai facilement trouvé à compromiser une valise, objet dont l'acquisition à San Miguel représentait un certain challenge...

Photos BONUS :

Rencontre improbable
Un borracho qui a bien dynamisé mon pozole verde
 
Dans le camión de retour, il y avait des gringos. Les voyez-vous ?
Merci à ma correctrice d'orthographe en ligne.

jeudi 30 décembre 2010

Dolores Hidalgo [1]

Alors aujourd'hui, je voulais aller à Dolores Hidalgo.
Et pis en arrivant à la gare routière, j'ai plus eu envie.
Alors je suis retourné à San Miguel.

Demain, je vais à Guanajuato.

mercredi 29 décembre 2010

Vidrio Soplado

A San Miguel de Allende se trouve une entreprise familiale de verre soufflé qui se nomme Guajuye.
Nonobstant la taille relativement importante de l'entreprise (une bonne 100aine de personnes), on reste dans le domaine de l'artisanat, c'est à dire qu'aucune opération n'est automatisée.


J'ai eu droit à une visite privée (yes) et la prise de contact est tout à fait intéressante : 
la matière première, c'est du 100% recyclage !
Les bris de verres sont déversés dans une petite cour et sont manuellement triés en fonction des couleurs dominantes, débarrassés des objets importuns et lavés, par petite quantité à la fois.
C'est étonnant la quantité de "popotes" que l'on trouve dans les bouteilles vides...


Ensuite on les met à cuire à 1 300°C, ce qui élimine le restant des impuretés.
Le magma ainsi obtenu passe dans dans un deuxième four où il peut débuter sa nouvelle vie.


Des boules de verre en fusion sont habilement prélevées dans le four au moyen d'une canne creuse et portées rapidement mais sans précipitation au souffleur.


Ensuite, ces pièces en devenir sont apportées au maître-verrier, qui façonne la bulle de verre en fonction du cahier des charges. Ce sont des opérations fascinantes de rapidité, de précision, bref de savoir-faire.
Entre les diverses opérations et afin d'entretenir la maléabilité du verre, les pièces sont réchauffées dans un four un peu moins chaud (600°C).


Et voilà, c'est fini. Les pièces sont mises à refroidir dans un refroidisseur qui les refroidit pour qu'elles soient moins chaudes. Avant, on mettait les pièces dans du sable et ça durait plus d'une journée. Maintenant, ça dure 2h30.


Je vous passe les détails du contrôle-qualité manuel et visuel, du cahier des charges clients, du rebut sans états d'âme de pièces magnifiques à cause d'une petite bulle et trop, de l'entrepôt et des expéditions.
La fabrique dispose de deux magasins ouverts au public et à prix très raisonnables : l'un d'eux jouxte la fabrique et l'autre, plus chic, est situé de l'autre côté de la route.


Je pourrais également aborder l'histoire des pigments pour colorer la matière première, ceux qui sont rouges et virent au jaune si on chauffe davantage, des moules où l'on souffle le verre à l'intérieur pour préformer la pièce ou lui donner un aspect de surface, du principe de la famille qui veut que tous les jeunes démarrent en bas de l'échelle, etc.

Je pourrais également vous dire que cette famille est à l'origine de La Mano Rosa.

Mais il est tard.

mardi 28 décembre 2010

Ouille !

Atotonilco est un centre de remise en état fort couru.
Des séminaires d'auto-flagellation sont organisés les week-end et c'est un grand spectacle que de voir ressortir les ex-pêcheurs tout de blanc vêtus par dessus leurs épaules ensanglantées.

Comme je suis curieux de nature, j'ai acheté un cilicio (il y en a de toutes les couleurs et de différentes tailles) pour me faire une idée de la douleur ressentie.
Je testerai ça une fois rentré en France.
Suffira de trouver un(e) volontaire.

lundi 27 décembre 2010

Atotonilco...co...co

Encore un coin (coin) qui laisse rêveur...
Une 10zaine de minutes de San Miguel et nous voici dans une église construite en 1745, plafond peinturé que même la Sixtine n'a qu'à bien se tenir, des chapelles latérales à ne plus en finir, une ambiance de paix à ne pas croire et des messes d'une heure toutes les 10 minutes.
Lors de la guerre d'indépendance, Hidalgo s'y arrêta et emprunta un fanion de la Virgen de Guadalupe afin d'en faire la bandera de son bataillon indépendantiste.
Miguel Antonio Martinez de Pocasangre est le peintre indigène et autodidacte qui consacra pas loin de 30 années de sa vie à la peinture de cette église. Le résultat est stupéfiant.
Et je pèse mes mots.
Des pénitents viennent régulièrement passer un petit W-E en ce lieu pour s'infliger les souffrances physiques qui leur rendront la blancheur bonux.
Séances différenciées hommes / femmes, faut pas exagérer non plus...

C'est également ici que s'est mariée ma copine Andrea, mais ça n'a sans doute rien à voir.

A l'extérieur de l'église : des gordidas de première bourre, sans rire !
Dehors
Dedans
Rare de voir un gato dans une iglesia, non ?
Plafond (détail)
Le chien, il n'est pas avec moi.