Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

Ce blog est CopyLeft :
Toute reproduction, adaptation, copie, diffusion, intégrale ou partielle, par quelque moyen que ce soit, avec ou sans le consentement de l’auteur, est non seulement autorisée, mais fortement encouragée.

Pour tourner les pages de ce blog :
Utiliser les liens tout en bas "Articles plus récents" ou "Articles plus anciens".

jeudi 1 novembre 2012

Pan de Muerto


En Nahuatl : Miquiztlaxcalli.

Le Pain de Mort est une spécialité rituelle du Día de Muertos.
Le reste de l'année, yen a pas.
C'est une sorte de pain brioché, parfois saupoudré de sésame et parfumé à la fleur d'oranger.

On le consomme sur la tombe du Feu ou près de l'autel familial.


Ces brioches sont de taille variable et souvent décorées de motifs en forme d'os qui symbolisent le disparu et d'une larme qui symbolise le chagrin. On retrouve cette coutume dans presque tout le Mexique, avec des variantes.
Par exemple, du côté de Puebla, le pain est le même que celui habituellement cuit "à la française" (le bolillo) mais on lui donne à cette occasion une forme humaine. Saupoudré de sucre rouge pour les morts adultes et blanc pour les enfants.

mercredi 31 octobre 2012

Allôôôô, ouine ? Ici Trouille...

Ça a quand même plus de gueule au Mexique, non ?

Pendant ce temps-là en France...
Pendant ce temps-là au Mexique...

lundi 29 octobre 2012

Maquiladoras

Les maquiladoras sont des usines d'assemblage bénéficiant de l'exonération des droits de douane.
Les produits bruts arrivent en majorité des US, sont assemblés au Mexique et retournent aux US.
Quand vous les achetez, ils sont "made in USA".
Au départ situées dans le désert à la frontière avec les US, on trouve maintenant des maquiladoras jusqu'à México.



Elles ont vu le jour à la fin des années 60, quand la compétition internationale forçait les entreprises américaines à réduire leurs coûts de fabrication, par exemple en décentralisant l'assemblage au Mexique, à vil prix.

On disait à l'époque que ce programme d'industrialisation frontalière bénéficiait "d'obligations allégées en matière de droit des travailleurs et de protection sociale".
Ce qui veut dire : La quasi totalité du personnel est féminin, très faiblement rémunéré, avec une absence totale de conventions collectives et de normes environnementales.

Vous pensez bien que cette aubaine a attiré depuis 50 ans les entreprises Américaines (et quelques autres).
Actuellement, ces mêmes entreprises ont tendance à abandonner ces usines d'assemblage Mexicaines, au mépris total des employés, pour se tourner vers les ressources offertes par des pays comme la Chine, encore mieux placés en termes d'ignorance du droit des travailleurs.

Logement ouvrier à Ciudad Juarez
La photo ci-dessus montre les environs de Ciudad Juarez.
Cliquez à vos risques et périls...

Dans les années 2000, on comptait plus de 3000 maquiladoras, représentant 1,3 millions d'employés, dans les domaines de l'électronique, l'automobile, le vêtement, le mobilier, le matériel médical...
Samsung, Pioneer, Sony... tout le monde sont là.
D'ailleurs, Tijuana a été surnommée Tivijuana.




C'est en 2004 que frappe le péril jaune : cette année, la Chine dépasse le Mexique en volume d'exportations vers les USA.
On les appelle "pays-ateliers", ce qui est une image bien parlante.

Un des problèmes liés aux maquiladoras est la pollution.
L'absence d'infrastructures fait que les usines rejettent leurs eaux usées un peu n'importe où, par exemple dans le système d'épuration municipal qui est bien incapable d'expurger l'acide, les métaux lourds et autres substances toxiques.
Les communautés indigènes vivant dans le désert n'ont donc plus accès à l'eau potable. Tout le monde le sait et tout le monde s'en fout.



Quand aux déchets solides, ils sont traités n'importe comment, mélangés aux déchets ordinaires, voire enfouis dans le désert.
A côté des fosses communes sauvages des narcos.