Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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vendredi 20 janvier 2017

Vainilla Totonaca

Le saviez-t-il-vous ?

Avant de s'appeler "saveur vanille" ou "vanilline" et d'être fabriquée industriellement à base d'extraits d'autres plantes, de sécrétions odorantes du castor – qu'il faut tuer pour lui vider les glandes – voire à partir de synthèse pétrochimique ou de résidu de papeterie, la vanille est une plante originaire du Mexique et accessoirement d'autres pays du coin (coin) comme le Bélize ou le Grattez-moi-là (ça Mexique).

Je vous ai donné faim ?


Fleurs
Déjà les Aztèques se servaient de la vanille pour aromatiser leur cacao. 

Ils se procuraient cette tlilxochitl (fleur noire) à Veracruz et Papantla, régions plus adaptées à sa culture et où les Indiens Totonaques en faisaient commerce. 
Ces derniers sont les premiers cultivateurs / commerçants de vanille référencés au monde.

Il semblerait bien que Cortés soit à l'origine de l'exportation de cette épice, ayant trinqué avec le gourmet Moctezuma qui en parfumait son Nesquik du matin.

Gousses
Je me souviens en avoir acheté un fagot à la boutique du site Totonaque de El Tajín (Veracruz) et ça sent très fort, surtout dans un sacado...

Fagots

Pour vous dire l'importance de la vanille dans la culture Totonaque, il y avait même une légende concernant la création de ladite, que vous résume :

La princesse Tzacopontziza, vestale de Tonacayohua, se faisait subrepticement grimper en danseuse par le prince Zkatan-Oxga (dont le nom se traduit par "Jeune Cerf", hein, quand même).

Le père de la princesse, le Roi Tenitztli III, ayant eu vent de la méconduite de sa fille, ordonna l'exécution des jeunes amants, mission dont les prêtres s'acquittèrent avec le zèle dont on les sait capables en de telles occasions.


Sur le lieu du sacrifice, un arbuste germa, bientôt rejoint par une liane lascive qui l'enlaçait avec tendresse. 

Vous mordez le topo ou vous voulez un dessin ?

Bref, à la fin de chaque été, la liane couvrait l'arbuste de fleurs blanches, qui donnaient ensuite des gousses dont le fort parfum embaumait la forêt entière.

Gouttes d'extrait de vanille bio, compromisé à México.
Rien que de shooter cette foto, ça sent la vanille dans toute la maison !

mercredi 18 janvier 2017

Vegan

Une information de notre correspondante à México : Katalina

Voyez plutôt jusqu'où va se nicher le courant végétarien :


3e fête du Tamal végan, sur Insurgentes, México.
Remarquez, j'ai déjà mangé des tamales à la confiture, au poulet en salsa verde sans poulet, hein, ya pas de quoi se relever la nuit, non plus...

Mais si j'avais été sur place à ces dates, j'y serais allé avec gourmandise, pour goûter des nouveautés.

J'aime bien goûter des nouveautés.

Même sans morceaux d'animaux morts dedans.

FB

lundi 16 janvier 2017

Fusillade à Playa

Playa del Carmen est une station balnéaire située à mi-chemin entre Cancún et Tulum, en face de l'île de Cozumel, sur la mer des Caraïbes.
Le lieu est fort prisé des touristes étrangers, Américains et Canadiens en majorité, à tel point que la langue officielle semble ne plus être l'espagnol...
Nombre d'hôtels, bars restaurants et autres discothèques appartiennent d'ailleurs à des étrangers.


C'est le cas du Blue Parrot, hôtel club géré par des Canadiens, qui vient d'être victime d'une attaque à l'arme à feu.
En ce moment se déroule le mini festival annuel de musique électronique de Playa, le BPM Festival, patronné par la bière Budweiser.
Un tireur isolé a vidé son chargeur sur les joyeux danseurs amateurs de musique poum-tchi-poum, faisant une cinquaine de morts et le double de blessés.


On parle d'un dealer éconduit plus tôt dans la soirée, mais à l'heure où je vous narre (car je suis un narrant), le tireur court toujours.

Pour vous faire une idée de l'ambiance :

dimanche 15 janvier 2017

UBER m'a tué

... pas vraiment, mais j'y ai cru un instant.

UBER, vous savez, les taxis qui n'en sont pas ?

Alors voici l'anecdote :

Mes cherzamigos de México appellent un UBER pour m'emmener à l'aéroport, destination le Yucatán, où d'autres cherzamigos m'attendent avec impatience (si, si).

Mon Uberchofer a une voiture bien propre et une bonne tête d'étrangleur des favelas. 
Il conduit vite (trop), à grands coups de volant (trop), de klaxon (trop) et de doigts d'honneur (trop). 

Et ce qui devait arriver arrive : il tombe sur un autre cabrón surtestostéroné et la poursuite commence.
Queues de poisson, frôlages, jets de projectiles divers d'une voiture à l'autre. 
A un moment, mon chauffeur glisse la main dans la boîte à gants et je m'attends à en voir émerger un calibre. 
Mais ce ne sont que quelques boulons. 
En douce, j'ai emparé mon sacado et je suis prêt à m'extraire du véhicule en une nanoseconde. 
Faut dire que lorsque les premiers impacts de chépaquoi ont retentis sur la carrosserie, j'ai cru à des balles de petit calibre. Mais l'absence de coup de feu initial m'a incité à chercher dans une autre provenance.

Puis les deux voitures s'arrêtent en crissant du pneu et les insultes fusent. 
Comme je vois qu'on va en rester au stade de la confrontation orale et gestuelle, et que les deux malades manteaux (ceux qui ont toujours froid) ne vont pas en venir aux mains, j'en profite pour demander fort poliment au chauffeur s'il compte reprendre sa route vers l'aéroport, ça m'arrangerait bien. 
Ce qu'il fait de bonne grâce, en brûlant 1 cm de gomme sur l'asphalte. 
Il me dira ensuit que la partie adverse était un "marihuano", mot qui désigne un consommateur de marijuana, mais dans un sens plus large, un connard.

Le fait est que j'étais bien à l'heure à l'aéroport, mais avec le palpitant un peu en sur-régime.

Et attendez, je vous conterai sous peu d'autres UberAventures...
Sans rire...