Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

Ce blog est CopyLeft :
Toute reproduction, adaptation, copie, diffusion, intégrale ou partielle, par quelque moyen que ce soit, avec ou sans le consentement de l’auteur, est non seulement autorisée, mais fortement encouragée.

Pour tourner les pages de ce blog :
Utiliser les liens tout en bas "Articles plus récents" ou "Articles plus anciens".

samedi 28 décembre 2013

León

León (de los Aldamas), est la plus grande ville de l'état de Guanajuato.
C'est même la 6e plus grande ville du Mexique.
Capitale de la chaussure et du cuir.
C'est ce qui motive ma nouvelle visite dans le coin (coin).

Heureusement que je ne suis pas venu pour tourister : il pleut sans discontinuer depuis mon arrivée hier.

Primo et Cuca, que j'ai eu le plaisir d'accueillir au Terminal Autobus avaient 1h de retard : pluie et brouillard entre México et León.

Malin comme je suis, j'avais prévu hébergement et restauration en face du Terminal, ce qui est de plus en plein centre de la "Zona Piel" (zone cuir).

Resto avec vue imprenable sur le Terminal
J'ai logé tout le monde au Niza Palace Hotel une bonne adresse.
Chambres clean et spacieuses, lits King Size.
Et un bon p'tit déj' de machaca y café con leche
Mes emplettes de la matinée…

vendredi 27 décembre 2013

Artesanias

Aujourd'hui, transfert et installation à León, Guanajuato.

Voyage avec Primera Plus : 4 heures bus confortables autant que studieuses, puisqu'il se trouve que j'ai du taf.

En attendant, voici un aperçu de la Casa de las Artesanias de Morelia, musée/expo/vente installée dans l'ancien couvent San Francisco (1531).

Il y a de tout et même d'autres choses et on peut y passer un bon moment voire plus sans se lasser.

Dans le coin (coin), on s'est fait une spécialité de meubles, ce qui est peu commode (!) à rapporter dans ses valises, vous en conviendrez.

Jugez plutôt :

Couvent
Couvent
Table
Table
Table
Tables
Banc
Viva
La vie perd : c'est la mort sûre

jeudi 26 décembre 2013

Jaripeo

Ici, jaripeo veut dire "rodéo".


Aujourd'hui, alléché par les alléchantes affiches, j'ai décidé de m'offrir une séance de jaripeo.

Voici comment ça s'est passé :

10:30. Il fait gris et pas chaud. Quand je m'en rends compte, je suis déjà à une certaine distance de l'hôtel que je viens de quitter, alors je décide qu'il n'est pas utile de retourner me vêtir plus chaudement, le temps va sans doute s'améliorer dans l'après-midi.

Je saute dans un colectivo dont j'avais repéré le parcours la veille afin de me faire mener au central camionero (terminal autobus) de Morelia.
Au bout de 10 minutes, je ne reconnaîs pas le décor, alors je m'enquiers auprès du chauffeur et il apparaît que j'ai bien pris le bon colectivo, mais pas dans la bonne direction.
Il me débarque donc, prétend me rendre mes 7 pesos et me recommande de traverser la rue pour monter dans celui qui va dans l'autre sens. Ce que je.

11:30. Au central camionero, il y a 3 bâtiments : le A pour les grandes lignes, le B pour les moyennes lignes et le C pour les trajets locaux.
Comme c'est le jour de Noël, seul un guichet est ouvert dans chaque terminal. Leurs avis divergent quand à la meilleure manière de se rendre à Cuto de Esperanza (car c'est là que je désire me rendre) ou à San Pedro Chicacuaro (mon deuxième choix).

En gros il faut prendre un bus en direction de Chépaou, demander à descendre au croisement de Oucéty, prendre un colectivo de passage pour se rapprocher de Cuto de Esperanza et finir éventuellement à pied ou en stop. 
Oh, eh, holaaaaa, hein !
Moi, quand ça devient compliqué...

J'aborde donc un chauffeur de taxi d'âge plus qu'avancé et nous convenons de l'affaire.
15 minutes, 20 kilomètres et 130 pesos plus tard, je pose le pied dans le centre de Cuto de Esperanza.

13:00. Le centre de Cuto de Esperanza, je ne pouvais pas le louper : l'agglomération est à peine plus grande que ma chambre d'hôtel et beaucoup plus petite que le zócalo de México.
Comme c'est le jour de Noël, seul un vague magasin genre Oxxo est ouvert, et de jeunes rancheros en extraient des caisses de cerveza.
J'en augure que la fête taurine risque d'être fortement arrosée.
Je ne me trompe pas, comme vous l'aller constater pas plus tard que dans quelques instants.


Un brouhaha diffus ainsi qu'une forte odeur animale guide mes pas vers ce que je subodore comme étant le lieu des festivités.
Effectivement. Une arène métallique autant que provisoire est installée, ainsi qu'une scène de spectacle destinée à accueillir la fameuse banda Cruz de la Candelaria.




Les monstrueux Desructores de Memo Ocampo sont en cours de débarquement, dans le calme le plus total. 
Les bêtes sont paisibles et visiblement rêvent à de verts pâturages.

Quand viendra l'heure d'entrer en scène, on leur coincera fortement les balloches au moyen d'une corde très serrée, ce qui provoquera une vive douleur et les ruades giratoires typiques de ce genre de manifestation.
Le malheureux bovidé n'en a rien à secouer du passager clandestin qui s'accroche sur son dos. 
La seule chose qui l'intéresse, c'est de se débarrasser de l'objet qui lui comprime les génitoires.


Ça, j'ai bien peur que cela soit ce que je crois.
Mais pour l'instant, quelques gouttes se mettent à tomber.
De plus en plus fortement, jusqu'à l'orage toutes options, avec tonnerre, éclairs, trombes d'eau...
Les abris sont rares dans le pueblo désert et en moins de temps qu'il n'en faut à un ministre socialiste pour lever un nouvel impôt, je suis trempé de la tête aux pieds.
Je m'en fous un peu d'être mouillé, ma montre et mon APN sont étanches.
Mais il fait froid.

Même la petite coccinelle annonciatrice du spectacle a fini par se taire
15:00. Je choppe un providentiel bus qui brinquebale en direction de Morelia et 14 pesos plus tard je suis revenu à mon point de départ. 
Il pleut toujours et il fait toujours froid.

Pluie dehors et buée dedans : je ne verrai rien du voyage retour.
15:30. Direction l'hôtel pour une douche chaude et une bonne sieste après toutes ces émotions.


mercredi 25 décembre 2013

Pátzcuaro - Janitzio

Comme je vous le disais plus avant, une envie de charales (petite friture) me point, alors je me pointe au terminal camionero de Morelia dans la ferme intention de me rendre à Pátzcuaro afin de me débarrasser de cette envie par le seul moyen que je connais : y succomber.


J'aborde le premier guichet qui propose cette destination.
Il est 10:19 et le départ du bus est programmé pour 10:20.
Je parcours les 9 mètres qui me séparent du quai d'embarquement à la vitesse de la lumière et arrive hors d'haleine à un bus vide de passagers et de chauffeur.

Alors je m'assieds sur les marches du véhicule, rabats ma casquette sur mes beaux yeux, pose mon menton volontaire sur ma poitrine musclée et décide de me livrer à une occupation très en vogue au Mexique : j'attends.

Nous partirons, le chauffeur et moi, à 10:31.


A l'entrée de Pátzcuaro se trouve le muelle (dock) qui se rejoint en quelques minutes de marche.


Les lanchas pour Janitzio sont plus nombreuses que les chalands et ne partent qu'une fois raisonnablement remplies, ce qui peut demander un certain temps, que les Mexicains mettent à profit pour se livrer à leur occupation favorite : attendre.

Je m'en sors plutôt pas mal : le temps de m'envoyer un verre de charales (petite friture), et une lancha démarre.

La traversée dure une petite demi-heure d'une trentaine de minutes, en musique et au milieu des nénuphars.



A une demi-encablure de Janitzio, nous avons la chance d'assister au féérique ballet des pêcheurs de charales (petite friture) avec leurs typiques filets papillons.



Le lanchero ralentit complaisamment pour nous laisser le temps de kodaker à tout va et de glisser la pièce aux pêcheurs qui retirent de leur numéro davantage de piécettes que de charales (petite friture).

Je savais que l'île vivait de la pêche et du tourisme, mais sur ce coup je suis un peu deg, quand même.




L'île est un monticule abrupte. 
Tout en haut est une immense statue de Morelos, qu'on peut grimper dedans par l'intérieur.
La vue sur le lac et les autres îlots environnants est choulie.


Décidément, cette année je passe mon temps à grimper
Il paraît que le lac était bleu avant le grand tremblement de terre de 1985
Encore un verre de charales (petite friture) pour la route et il n'y a aucune raison de s'éterniser au milieu des tiendas de touristeries.

A ce propos, les lanchas qui font le trajet sont occupées par des familles de touristes nationaux.
Ce qui n'empêche pas les commerçants insulaires de m'aborder en anglais : "Fish señor ?" en me tendant un verre de charales (petite friture)…

J'ai failli oublier !

mardi 24 décembre 2013

Petite Friture

Paco m'avait parlé de l'île de Janitzio sur le lac de Pátzcuaro et de sa spécialité de petite friture (charales).

Alors je suis allé sur l'ile de Janitzio manger une petite friture (charales) du lac de Pátzcuaro.

A 2100m d'altitude...

Aussitôt pêché, aussitôt frit
C'est la première fois que je mange de la petite friture dans un verre
Ici, ça se consomme comme une friandise
Artisanat touristique et friture du lac sont les deux mamelles de Janitzio

lundi 23 décembre 2013

Esculturas Colosales

Trois bronzes à cire perdue de Javier Marín, artiste du coin (coin).
4m de haut et plusieurs tonnes chacun.

Ça a quand même une autre gueule que l'araignée de México, non ?

« L'auteur n'a pas défini la signification ni donné un nom à ses sculptures, afin que celui qui s'y trouve confronté puisse imaginer son propre film et sa propre musique ».

Ça me convient comme approche.
J'ai donc baptisé ces Têtes géantes à ma façon.
Épicétou.

Tête de Truc
La Tête allant vers… 
Marie-Antoinette

Danza de los Viejitos

La danse des Petits Vieux.

Chorégraphie rituelle du Michoacán (capitale Morelia), 4 danseurs grimés en petits vieux, 1 par saison, car cette danse se dansait à chaque changement de saison.

Les participants miment la démarche fatiguée des anciens, canne à l'appui, épeti-tapeti ils retouvent la vigueur de la jeunesse.

Ils sont vêtus du costume traditionnel Purépecha et chaussés de sandales à semelles de bois, ce qui fait qu'ils assurent la rythmique de l'orchestre avec les pieds, genre Claquettes Précolombiennes.
Ils font un tel boucan qu'on entend plus la musique, surtout quand l'orchestre se résume à un guitariste solo.




Les Viejitos au musée d'artisanat de Morelia. Bois peint.