Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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vendredi 10 avril 2015

Dinero

Pour payer d'avance ma nuitée, je donne à Ramón, le patron de l'hôtel, un billet de 500 pesos et je monte dans ma chambre.

Ravi de l'aubaine, Ramón file chez Luis, le garagiste à qui il donne le billet de 500 pesos en paiement de la réparation de la voiture de sa femme.

Ravi de l'aubaine, Luis file chez Paco, le vendeur d'alcool a qui il donne le billet 500 pesos contre quelques bouteilles de tequila en prévision de la petite fête qu'il donne ce week-end.

Ravi de l'aubaine, Paco file chez Jesús, son frère, à qui il donne le billet de 500 pesos en remboursement d'un prêt consenti quelques semaine auparavant.

Ravi de l'aubaine, Jesús file chez Maria, la prostipute du coin (coin) à qui il donne le billet de 500 pesos en échange d'une heure de délices.

Ravie de l'aubaine, Maria file chez Ramón, le patron de l'hôtel, à qui elle donne le billet de 500 pesos pour régler la location temporaire d'une chambre.

Moi, je ne suis pas satisfait de la chambre et décide de changer d'hôtel. Ramón, brave mec, me rend mon billet de 500 pesos sans discuter.

Certes, mon billet est un peu plus froissé que lorsque je l'ai donné à Ramón, mais j'ignore tout de ses aventures pendant que j'avais le dos tourné.

jeudi 9 avril 2015

Calexicoooo

All The Pretty Horses

Morceau ancien, que j'écoutais en boucle en traversant le désert de Sonora, au sud de Monterrey.
Pas un désert de sable, hein, un désert de rien du tout avec des roches, de la terre et des cactus.

A l'occasion de la sortie de leur nouvel opus, j'ai envie de vous parler de ce chouette groupe genre Country/Mariachis/Rock/Planant/Jazz/Autre...



Perso, chaque nouvel album de Calexico est toujours une découverte heureuse.

Cependant, pour ceux qui, je rappelle que CALEXICO est le nom d'une petite ville de Californie.
Pas la Baja California côté Mex, la California côté U.S.


Foto bidouillée par mes soins, mais à peine
Cette ville abrite le cimetière 
des migrants Mexicains, 
souvent anonymes, 
dont la tentative d'immigration 
leur a été fatale.



Chaque fois que j'écoute Calexico, je pense à ces gens.

î Clikouillez porfa î
Allez, pour détendre l'atmosphère :
Aux USA, on tire sur les immigrants sauvages et c'est pas bien.
En France, on leur donne des papiers, un logement, de la bouffe appropriée et on leur construit des lieux de culte 
(j'en oublie sans doute, j'suis pas spécialiste). Et c'est pas bien non plus.

mercredi 8 avril 2015

Toc Toc



Heurtoir de bronze, compromisé dans un atelier de ferronnerie à San Miguel de Allende.


Ding Dong


Cloche de bronze compromisée à Dolores Hidalgo, Guanajuato, capitale de la cloche comme chacun sait.
C'est en mémoire du "Grito de Hidalgo" (grité par le Père Hidalgo au son des cloches), qui a sonné le début de la guerre d'indépendance mexicaine.

mardi 7 avril 2015

Valladolid 2006

Deux extraits d'une chouette fresque du palacio municipal de Valladolid, Yucatán.


Distinguez-vous ce qu'il augure dans sa boule de cristal, le chaman de Valladolid ?



Voyez plutôt kicéki arrive derrière el Dios Descendiente…


lundi 6 avril 2015

Le Billet d'Ondine de Bonheur (XXI)

Clikouillez sur le texte ci-dessus
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El Ceibal – Guatemala

Comme Améthyste (dont je vous parlais plus avant) revient d'un trek à El Mirador (Petén, Guatemala), cela m'a remémoré une balade que j'avais faite dans le coin (coin) en 2006.

2006, c'était une bonne année, puisque j'avais fait trois voyages au Mexique : 
En mars avec mon fiston, en mai avec une copine et en novembre avec mon sacado.


Au retour du voyage de novembre, j'avais édité un carnet de voyage et, neuf ans après, je ne le regrette pas, ayant pris un vif plaisir à l'extirper du grenier.



Archives d'époque (textes et fotos) :

Flores, Guatemala, jeudi 9 novembre, 08:00.
Tout le monde est bien à l'heure, le minibus et moi. Je suis quand même étonné de n'avoir ce minibus de 12 places rien que pour moi. 1h de route et nous voilà à Sayaxché où une lancha est à ma disposition personnelle de moi tout seul.


Traditionnelle prise de contact mouvementée entre le chauffeur et le lanchero, du genre caisse qui se passe, j'étais pas au courant, ça va pas être possible, etc… 
Comme je sais bien faire maintenant, je reste à l'écart en attendant que ça passe. Surtout ne pas se mêler ! Effectivement, trois minutes plus tard, le lanchero souriant m'entraîne à sa lancha. 
C'est un bateau en alu, à fond plat, et pouvant accueillir (à vue de nez) une dizaine de personnes. Je suis VIP, seul à bord et je me la pète Indiana Jones. 


Une autre lancha prend une autre direction, bourrée de gens en T-shirt, bermuda et bob ou casquette publicitaire. Ils me regardent d'un drôle d'air, moi tout seul avec le lanchero. Prudent, je me suis sapé jungle : pantalon long genre treillis, chemise manches longues relevées, chapeau pourri, lunettes noires, sacado. J'en vois qui font des photos : ils ont dû me prendre pour Tintin au Congo.


Le lanchero se nomme Ernesto et fait également office de guide. Bien sympa. Le Río Pasión est un large fleuve tranquille et marronnasse, bordé sur ses deux rives par la jungle. On se paye une petite heure de remontée du Río jusqu'au site archéologique d'El Ceibal. 


Site, c'est un bien grand mot.
Disons que ce lieu a été repéré par des archéologues, et moins de 10% des structures ont été mises au jour, question de finances. Petite marche d'approche de 30 minutes et ça grimpe.
Devant moi marchait Ernesto. Il avait les cheveux bruns mon guide, Ernestooooo, ooooooo…

Chaleur moite, moustiques intrépides, singes hurleurs, fourmis géantes et, tapis sous les feuilles, serpents et autres tarentules. De ci - de là, une stèle, une ruine… Les vestiges valent plus par le plaisir de leur découverte dans la jungle que par leur réelle valeur archéologique. C'est du moins ce que je ressens.


Au sol, des restes d'aguacates (avocats). Ils poussent dans la jungle et les singes s'en nourrissent.
Au sol également, des cacas de singes hurleurs. Très belle couleur ocre-jaune, éparpillés sur un petit mètre carré parce que ces cons-là, ils chient du haut des arbres. Port du chapeau fortement conseillé.

Face aux attaques permanentes des mosquitos, je m'enduis fréquemment de lotion anti-moustiques.
C'est pas du chochotisme : Ernesto partage avec plaisir mon produit.
Deux bonnes heures de crapahu et on fait le chemin en sens inverse. Je dors dans le van (d'où l'expression "je suis vanné").

J'ai à peine le temps de m'offrir un dernier tour de l'île, de casser quelques petites graines, de siester, de websurfer, de mettre à jour mon carnet de route, de faire quelques achats et de m'envoyer quelques bières qu'il est l'heure de se coucher. Départ 5:00 demain…


Anecdote : ça va faire 4 nuits que je passe à l'hôtel Itza et j'ai remarqué que la télé s'allume automatiquement le matin à 6h. Comme je suis un mec curieux, je trifougne l'outil et trouve un menu "réveil", réglé sur 6:00. Par sécurité, je l'ajuste à 4:30, rapport à mon bus de demain. Je rigole sournoisement en pensant au prochain occupant des lieux. Gniark gniark…

En résumé, pour la modique somme de 100 US$, je me suis pris pour le fils caché d'Indiana Jones et de Tintin au Congo, l'espace d'une courte journée.
A refaire.


dimanche 5 avril 2015

Vous me les Cassez !

La petite mère Florence Cassez, vous vous souvenez ?
La gueuzesse qui avait passé 7 ans en tôle au Mexique pour séquestration et extorsion ?
Siiiiii, celle qui avait fini par être libérée pour vice de procédure en 2013 ?
Allons, vous vous souvenez bien : la seule personne au monde à ignorer que son compagnon était le chef d'une bande de malfrats ?

Enfin, quoi, la fille qui a été responsable de la crise diplomatique France-Mexique de 2011 ?
L'annulation de l'année du Mexique en France, ça ne vous dit rien ?
Non, toujours pas ?

Bon tant pis.

Vous n'avez acheté aucun de ses deux livres ?
Aucune de ses toiles ?
Et vous n'irez pas voir le film qui sortira l'année prochaine ?

Décidément, vous ne vous intéressez à rien !

Et vous n'êtes même pas au courant qu'au début de cette année, elle avait réclamé 32 millions d'Euros au Mexique à titre de dédommagement ?

Alors si je vous apprends que sa demande a été rejetée, vous vous en battez les coudes ?

Pfffttt.

On ne peut parler de rien avec vous.

Como a casa

"Si ta conscience est un cheval qui ne gambade que dans les prairies de la légalité, 
alors ta conscience est un cheval immobile."

Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris, mais ça a l'air d'être drôlement chouette !

Ça, en revanche, j'ai bien compris, on a les mêmes à la maison :


— Mais… C'est légal ce qu'on est en train de faire ? Comment est-ce possible ?
— C'est évident, ducon, les législateurs, c'est nous !