Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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samedi 1 juin 2013

Día de la Marina

Au Mexique, le 1er juin est Jour de la Marine.
Pas la Marine Lepeigne, hein : les bateaux.

Día de la Marina 2012
Pourquoi le 1er juin ?
Parce que c'est le 1er juin 1917 que, pour la première fois, un navire marchand Mexicain a quitté le port de Veracruz.
C'était le vapeur "Tabasco", avec à son bord un équipage exclusivement Mexicain, sous les ordres du capitaine Don Rafael Izaguirre Castañares.


Ce jour est célébré depuis 1942, et l'on célèbre aussi la mémoire des pétroliers Potrero del Llano et Faja de Oro, coulés quelques mois auparavant par la marine Allemande.

Autrefois rattachée au ministère de la guerre, la Marine est maintenant rattachée directement au cabinet présidentiel.
Elle compte aujourd'hui 58 500 personnes.


Les activités de la Marine sont multiples et se déroulent souvent loin de la mer et des rivières.

Les Marins aident efficacement en cas de désatres naturels comme les ouragans et je les ai personnellement vu à l'oeuvre lors des inondations du Tabasco en 2007.

En ce moment, la Marine surveille le Popocatépetl
et organise la circulation aux alentours du volcan.
La lutte contre le narcotrafic est une de leur activité majeure. 
Ils ont pas mal de réussite dans ce domaine, ce qui leur confère une bonne notoriété mais leur coûte beaucoup en vies humaines. 
Dans certains états, ils sont amenés à combattre contre la police et l'armée qui protègent le trafic de drogue.

Arrestation d'un narco par la Marine 
Bilan de la guerre contre le crime organisé 2008-2012
Un peu de pub, pour entretenir son image de marque
Dans l'ensemble les Marins sont plutôt bien vu : il se dit que la Marine est l'organisation la moins corrompue, loin devant l'armée et la police.

Une nouvelle occasion de passer une journée festive à l'école.
Le Cuauhtémoc, navire-école de la Marine Mexicaine, se trouve actuellement  à Bordeaux, où il a ses habitudes et où il rencontre toujours un vif succès.
Musique Mexicaine et ambiance festive, le navire se laisse complaisamment visiter tous les jours de 10h à 18h.



Voir la video ICI.

jeudi 30 mai 2013

Gay Gay Marions nous ! (II)

Grâce au travail acharné de plus d'un an de son hyper-actif Président, la France peut maintenant s'enorgueillir de célébrer le Mariage pour Toutes, ce qui a été fait aujourd'hui dans une grande débauche de merdiatisation.
Vincent et Bruno sont maintenant mari et mari. 
Et comme dans tout bon conte de fée qui se respecte, gageons qu'ils vivront heureux et auront peu d'enfants.
Le Président va maintenant prendre un repos bien mérité avant d'attaquer les dossiers moins urgents, comme le chômage, les fermetures d'usine et autre broutilles.

Tout ça pour vous parler des 
MUXES DE JUCHITÁN 
(prononcer Mouchesse dé Rhoutchitane)

Juchitán de Zaragosa est une ville de l'état de Oaxaca, dont la population est 
majoritairement Zapotèque <- Allez faire un tour sur ce lien, ça vous permettra de mieux comprendre ce qui suit.

Vous croyiez que c'était Jack Langue
qui avait inventé la Gay Pride au siècle dernier ?
Ben non.
Les Muxes sont des garçons qui se prennent pour des filles, ou pour dire plus politicorrectement : "des personnes nées avec un sexe d'homme et assumant un comportement féminin dans le domaine social, sexuel ou personnel".


L'homosexualité n'est pas particulièrement reconnue au Mexique, sauf chez le peuple Zapotèque, ou la tolérance et la reconnaissance des Muxes remonte à l'époque préhispanique.

Les Zapotèques sont une société de type matriarcal, ce qui est assez rare pour être souligné. 
Les Muxes ont toujours été considérés comme une sorte de 3ème sexe, ni meilleur ni pire que les hommes ou les femmes.

Rien d'exclusif dans leur comportement : on a des exemples historiques de Muxes vivant en groupe, ou en couple avec un homme, ou en couple avec une femme et avaient des enfants.

De nos jours, les relations homosexuelles sont fréquentes mais rarement durables et l'on n'a que peu d'exemples de Muxes ayant une descendance.

Les Muxes avaient aussi le droit d'initier sexuellement les muchachos, car les filles devaient arriver vierges au mariage...


La société matriarcale Zapotèque conférait aux hommes les responsabilités de la chasse, de l'agriculture et des décisions politiques. 

Les femmes se réservaient les choses importantes comme le commerce et les décisions économiques (a noter qu'elles avaient déjà compris où se trouve le vrai pouvoir, bien avant l'invention du mot "lobby")
Les Muxes étaient acceptés dans cette confrérie féminine, mais pas dans l'autre.


Dans les année 2000, on a vu un Muxe entamer une carrière politique en se présentant comme candidat(e) au congrès de Oaxaca, puis en présidant le comité contre l'homophobie.

mercredi 29 mai 2013

La Guerre du Maïs


"Le Mexique est le berceau du Maïs.

En Mesoamérique, grâce au maïs, la faim n'a jamais existé comme elle existe aujourd'hui ; 
Le maïs a nourri la population pendant plus de 30 siècles.

La multinationale Monsanto a génétiquement modifié ses graines et les a brevetées pour qu'elles soient les seules à être utilisées dans nos champs, mais leur culture a provoqué l'empoisonnement de nos champs et sont causes de cancer dans le monde entier.


Aujourd'hui, des journées de protestation auront lieu dans diverses villes du monde 
contre cette entreprise qui veut en finir avec l'unique bien qui nous reste, à nous Mexicains, 
Notre Maïs.

Nous ne pouvons pas accepter la production restreinte ni les transgéniques sur notre table.

Le problème n'est pas tant Monsanto que les structures qui le permettent. 

Déjà Octavio Paz le disait : l'invention du maïs par les Mexicains n'est comparable qu'à l'invention du feu par l'homme."

Source : ICI, traduit par votre serviteur.


Ce que tu laisses semer aujourd'hui,
tu le mangeras demain.




A lire aussi ICIGO & LAGA

Monsanto vient en "aide" à Haïti...

En 2010, cette généreuse entreprise venait en aide au pays en offrant 475 tonnes de semences de maïs 

trafiquées par leurs savants fous.

Le piège grossier était que seule la première génération porte ses fruits.

Ces graines malades ne se reproduisent pas.
On ne peut pas récolter / semer, c'est fini ça, c'était autrefois.
Maintenant, il faut racheter des graines à Monsanto.
Et soigner son cancer.
Cliquouiller sur le logo ci-dessus pour tout savoir.

Ciudad Juárez

Vous le savez sans doute :
Ciudad Juárez, à la frontière US/Mexique est la ville la plus dangereuse du pays, surtout pour les femmes...

Peu de gens s'y intéressent et le massacre continue.

Cliquouillez pour lire l'article complet
Cliquouillez et écoutez Joachim Phoenix
vous parler de CD Juárez et d'Amnesty International.

"Près de 400 femmes assassinées, la plupart dans des conditions particulièrement atroces, 
et 500 disparues, à Ciudad Juárez depuis 1993. 

Les chiffres varient selon les interlocuteurs : police locale ou nationale, familles des victimes, 
juges, avocats ou experts. 

Une seule certitude : c'est le fait divers le plus sanglant de l´histoire récente 
et le scandale judiciaire le plus étonnant."



Observez bien le billet, tout y est dit...

mardi 28 mai 2013

Septième Art ?

Border Run, un film aussi inconnu sous le titre de The Mule.

Une journaliste américaine recherche son frère disparu 
dans un contexte de violence et de trafic d'êtres humains 
à travers la frontière USA/Mexique.
J'aurais dû me méfier : une chouette affiche comme celle-ci, ça ne présage rien de bon.

Sharon Stone en vedette, de surcroît... Une ex-star du chaud bise qui surfe sur la vague d'une petite notoriété oubliée, une mamie scientologue qui tente un come-back ou un film à petit budget qui se sous-paie une actrice oubliée pour faire une tête d'affiche : dans tous les cas on est baisés.
Pas loupé.

Alléché que j'étais par le sujet Mexicain de l'oeuvre, je me dis comme ça : tiens pourquoi pas ?

Malgré le scénario ultra exploité des Coyotes (passeurs de clandestins) à la frontière US, de la drogue, des méchants gardes-frontière, de la violence omniprésente, j'avais quand même l'espoir de passer un bon moment de cinéma.
Loupé.

Rien dans ce film au scénario hasardeux qui n'ait déjà été vu et revu, si ce n'est la larmoyante anecdote de la malheureuse future maman Mexicaine, enceinte jusqu'aux yeux et transformée en "mule" par les méchants narcos. 
Pour ceux qui, "mule" est le terme employé pour désigner les personnes qui ingèrent des sachets de drogue par voie orale et les restituent de l'autre côté de la frontière par un orifice différent mais en lien direct avec l'orifice d'absorption.
Et alors donc, cette pôv'malheureuse est toute joyce de faire tâter complaisamment les ruades du futur footballeur qui squatte provisoirement ses entrailles, sans se douter que ce petit con fera éclater, à force de penalties, les sachets de drogue au sein desquels il flotte dans le ventre maternel, causant ainsi le décès prématuré de sa génitrice et de lui-même par la même occasion. 

Autres instants clés du film sur demande...

Bref, si cette oeuvre sort en salle, précipitez-vous !
Vous verrez que je ne dis pas QUE des conneries.

lundi 27 mai 2013

Conquista


— Nous apportons la culture, l'éducation, le progrès !
— Et l'épée, c'est pourquoi faire, Chef ?


— Qu'est-ce qu'ils nous veulent, ces gens ?
— Je ne sais pas, mais ils disent que nous possédons 
des armes de destruction massive...


— Nous, on leur donne du travail et eux, ils nous donnent leur or.
Accord Espagnol de libre échange, une tradition vieille de 500 ans.
(REPSOL est une mega société espagnole, dans le domaine des hydrocarbures).


— Amiral, ils nous remercient pour les miroirs et les colliers de couleur... 
mais ils préfèreraient des passeports et la citoyenneté espagnole !

El Dios CocaCóatl

Sous l'appellation de "Peins un Monde Meilleur", 20 bouteilles géantes de Coca Cola ont été érigées le long du Fraccionamiento Las Americas, à Mérida, Yucatán.



Il s'agit d'un concours ouvert aux étudiants de tous horizons, 
consistant à décorer ces bouteilles.



Les gagnants remporteront des ordis et des smartphones.

Mais ça fait quand même un peu de bruit dans le voisinage et les rezosociaux...


Sources : ICI et