... pas vraiment, mais j'y ai cru un instant.
UBER, vous savez, les taxis qui n'en sont pas ?
Alors voici l'anecdote :
Mes cherzamigos de México appellent un UBER pour m'emmener à l'aéroport, destination le Yucatán, où d'autres cherzamigos m'attendent avec impatience (si, si).
Mon Uberchofer a une voiture bien propre et une bonne tête d'étrangleur des favelas.
Il conduit vite (trop), à grands coups de volant (trop), de klaxon (trop) et de doigts d'honneur (trop).
Et ce qui devait arriver arrive : il tombe sur un autre cabrón surtestostéroné et la poursuite commence.
Queues de poisson, frôlages, jets de projectiles divers d'une voiture à l'autre.
A un moment, mon chauffeur glisse la main dans la boîte à gants et je m'attends à en voir émerger un calibre.
Mais ce ne sont que quelques boulons.
En douce, j'ai emparé mon sacado et je suis prêt à m'extraire du véhicule en une nanoseconde.
Faut dire que lorsque les premiers impacts de chépaquoi ont retentis sur la carrosserie, j'ai cru à des balles de petit calibre. Mais l'absence de coup de feu initial m'a incité à chercher dans une autre provenance.
Puis les deux voitures s'arrêtent en crissant du pneu et les insultes fusent.
Comme je vois qu'on va en rester au stade de la confrontation orale et gestuelle, et que les deux malades manteaux (ceux qui ont toujours froid) ne vont pas en venir aux mains, j'en profite pour demander fort poliment au chauffeur s'il compte reprendre sa route vers l'aéroport, ça m'arrangerait bien.
Ce qu'il fait de bonne grâce, en brûlant 1 cm de gomme sur l'asphalte.
Il me dira ensuit que la partie adverse était un "marihuano", mot qui désigne un consommateur de marijuana, mais dans un sens plus large, un connard.
Le fait est que j'étais bien à l'heure à l'aéroport, mais avec le palpitant un peu en sur-régime.
Et attendez, je vous conterai sous peu d'autres UberAventures...
Sans rire...