Mon
week-end (pour ceux qui ignorent le sens de cette locution rosbife,
je vous laisse faire les recherches appropriées, j'ai d'autres
chattes à fouetter) a été gâché par l'information reçue de
notre envoyée spéciale permanente et provisoire à México :
Cuca (que je continue cependant à gratifier de mon amitié
indéfectible).
Enorme,
incroyable, hallucinant, pitoyable (merci d'avance pour tout envoi
d'adjectifs supplémentaires, mais je ne rémunère pas).
Dans
l'escalade du spectaculaire, mais jusqu'où s'arrêteront-ils ?
Par
˝ils˝, j'entends les enfoirés politico-merdiatiques et
toute leur cour servile qui a bien compris l'usage du titre de cet
article, à savoir l'art et la manière d'occuper l'esprit du petit
peuple pour mieux le vachatraire.
Bref,
pour ne pas vous distraire des (b)urnes où vous n'avez certainement
pas oublié d'aller déféquer votre bulletin extrémiste ou laxiste
en ce jour de votage franchouillard, je vous livre ci-dessous l'objet
de mon lamentage.
Un
catcheur mexicain est mort sur le ring.
En direct.
Un
jeté des deux pieds mal calculé par l'adversaire (ou par le
destinataire), que le mec (ci-avant nommé ˝destinataire˝)
prend en pleine poire lors d'une seconde inattention.
Extinction
des feux.
Hijo
Del Perro Aguayo, 30 minutes avant il mettait son string de
catch, et maintenant il est mort.
Et
pendant qu'il crève, effondré sur le ring, les autres luchadores
continuent de se chicorner.
Le
pseudo-arbitre sort le presque-mort des cordes et lui secoue la tête
dans tous les sens en faisant semblant de s'inquiéter, ce qui est le
travail pour lequel il est payé (des fois que le mort fasse semblant
d'être mort).
C'est
peut-être ces manipulations qui l'ont achevé, mais peut-être qu'il
était déjà complètement mort, hein ?
Bon,
on ne peut pas leur en vouloir non plus, hein : le
faire-semblant est le nerf de la Lucha Libre.
Ceci
dit, je ne vous montre pas la vidéo, l'ayant vu à mon corps
défendant.
La
mort en direct, hein, chacun son truc…
Conclusion
Il
m'est arrivé souventes fois d'assister à des rencontres de Lucha
Libre à México (DF).
Toujours
ambiance bonnenfant, bière et popcorns.
La
mort de Hijo Del Perro Aguayo s'est déroulée en direct à
Tijuana (Baja).
Tijuana,
vous savez : cette ville-frontière avec les zétazunis, ou le
droidelom est une notion nébuleuse.
Combats
de coqs, de chiens ou d'hommes, hein, caisse con en a à fout',
hein ?
Ça
y est, je suis triste pour toute la journée.
Au moins.