Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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mardi 27 novembre 2018

L'avis d'Ekon

La France vue de l'étranger.

C'est pas nouveau. 
La mafia pourritique qui rançonne notre pauvre pays depuis des décennies s'enfonce chaque jour davantage dans la boue nauséabonde de ses mensonges et autres manigances frauduleuses.

Au Mexique par exemple, la corruption a pignon sur rue et les joyeux bénéficiaires de ces détournement ne se cachent pas.

En France, c'est plus vicelard : les zélus ne vous volent pas votre argent, ils vous obligent à le donner, nuance.
Ils disposent pour cela de tout un arsenal de taxes diverses et évolutives, évidentes comme les impôts sur le revenu, ou larvées comme la TVA.

Par exemple, un Gilet Jaune coûte 3 euros. Ce qui génère 60 centimes de revenu pour l'état. Un comble, quand même, non ?



Un tube de vaseline coûte a peu près le même prix et va devenir un bien de consommation quotidienne indispensable dans un proche futur. Au grand bénéfice de l'état mafieux.

Et pendant ce temps là, le reste du monde se fout de notre gueule. Et il a bien raison.

Nos sénateurs expliquent la France aux Suisses

Nos amis français sont venus lundi à Berne. Une délégation du Sénat en visite. On s’attendait à du lourd: on a été servis. La totale. Ce ton, ce style inimitable: ne jamais parler, toujours expliquer.

Au repas déjà, chez l’ambassadeur, une sénatrice «explique» à ma table que la France est un pays ultralibéral. Oui, Madame. Elle nous raconte les us et coutumes des habitants de cette terre lointaine. Inconnue. Je lui fais remarquer que, si la France est un pays «ultralibéral», la Suisse est un club échangiste. Sous ecsta.


Quelques minutes plus tard, en séance, un sénateur nous «explique» que nous ne comprenons pas la France. Et sa fiscalité. Il faut savoir que, pour un élu français en tournée en province, si on n’est pas d’accord, c’est qu’on ne l’a pas compris. Alors il réexplique, plus lentement. Il articule. C’est inintéressant, mais joli à entendre.


Puis, devant notre lenteur – tout helvétique –, une sénatrice admet alors que, dans le fond, nous «ne pouvons pas» comprendre la question fiscale française. Car la Suisse est, je cite, «en retard en matière de dépenses publiques». La preuve: les crèches. Je n’invente rien.


Désarmante France. Quarante ans de déficit, une dette abyssale, mais elle fait la leçon. Elle donne un cours de gestion de faillite au pays le plus riche du monde. Le cancre fait la nique au premier de classe: le panache laisse coi. Admirable. Encore!


Moralité: la crise française est plus grave que prévu. On se trompe, notamment, sur sa cause. La France ne souffre ni de son chômage ni de sa dette: elle est malade de son aveuglement. Incapable de se remettre en question. Le fameux «déni»: l’Allemagne a tort, la Suisse a tort, tout le monde a tort.


Et la France? Elle a raison. D’accord? D’accord. Et pendant ce temps, elle coule. Encore et encore. C’est que le début. D’accord, d’accord…


(Les petits secrets du Palais, Blog de Fathi Derder qui, nouvel élu vaudois à Berne, signe des billets sur la version française de Huffington Post. Journaliste de métier, il assume et revendique une verve de polémiste. 6/05/2013.)