Pour l’occasion, tout le monde jeûnait, genre ramadan aztèque (tartare).
Quand arrivait
midi, les cuauhtininchan (prêtres du temple du soleil) tapaient sur
des coquillages pour appeler les villageois à se réunir au pied du
temple.
Un prisonnier de
guerre, chamarré pour l'occasion, commençait à gravir les marches du
temple-pyramide, ce qui était supposé représenter la course du
soleil.
En haut des marches
l’attendait le cuauhxicalli (pierre sacrificielle), où il était
rejoint par quatre costauds qui l’allongeaient illico sur ladite
pierre et le maintenaient fermement.
Arrivait alors le grand Manitou armé d’un poignard de silex, qui lui ouvrait promptement la poitrine, en extrayait le coeur, et le présentait tout palpitant à la foule en délire jusqu’à cessation des battements.
La fête est finie.
Les coquillages
résonnent de nouveau, signifiant la fin (faim) du jeûne.
Le corps du
prisonnier est rendu à ses maîtres, puis mangé par les notables du
coin (coin).