Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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jeudi 23 mars 2017

Fête des Caries

Sant Medir, patron des dentistes barcelonais…
Nan, je plaisante.

La Sant Medir, festival le plus sucré de l’année, se tient début mars dans les quartiers de Gràcia et La Bordeta, à Barcelone.

Le butin
Voici comment ça c’est passé pour nous :

Ayant entendu parler de cette tradition, nous prenons un métro pour le centre de Gràcia, en suivant un programme strict, selon mon habitude, à base de « on avisera sur place, on demandera aux gens, on verra bien quand on y sera».

Une volée de marches pour sortir du métro, et on tombe en plein carnaval.
Devant nos oreilles ébahies défilent des batucadas variées, des cavaliers encostumés chevauchant de hautes cavales, des chars multicolores, des char à putes dorés, des carosses, une voiture de collection et un raton laveur.

Et tout ce petit monde arrose la foule de poignées de bonbons et sucreries diverses.





Certains petits spectateurs malins sont équipés d’un parapluie, qu’il brandissent à l’envers afin de collecter davantage de bonbecs.
L’ambiance est bon enfant, bruyante et colorée, les bonbons pleuvent.
Les généreux donateurs du défilé les jettent par poignées, plutôt en hauteur, en une douce parabole.
D’autres, des enfants principalement, les jettent à l’unité, avec force et en visant.
Je m’en suis pris un dans l’oeil, ça fait mal. Petits cons.



Bref, on déambule quelques temps dans les bonbons écrasés et le crottin de cheval, au long des ruelles du quartier.

Ça commence à puer sévère et les semelles de nos chaussures sont dans un état que je vous laisse deviner. 
Chaque pas demande un effort pour parvenir à se décoller les baskets de la chaussée gluante.


Contrairement aux chalands locaux qui cueillent leur butin à même le sol, je me contenterai de conserver à titre de souvenir, les friandises que j’ai pu attraper au vol (voire dans la gueule).

A Barcelone, il se passe toujours quelque chose, et c'est top !


Historique :
En gros, l’histoire raconte qu’un fermier du nom de Medir avait plus ou moins essayé de sauver un évêque poursuivi par les Romains. 
Ça n’avait pas trop marché, Medir et son évêque ayant été tués par leurs persécuteurs, mais bon, le brave Medir a été canonisé Sant Medir, patron des paysans. Cétait au IVe siècle.
Pi après, beaucoup plus tard, au XIXe siècle, Josep Vidal y Granès, boulanger malade, priait très fort l'ami Medir pour la guérison de son mal. 
Ayant été exaucé, il instaura ce pèlerinage annuel avec distribution de sucreries.