Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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lundi 6 avril 2015

El Ceibal – Guatemala

Comme Améthyste (dont je vous parlais plus avant) revient d'un trek à El Mirador (Petén, Guatemala), cela m'a remémoré une balade que j'avais faite dans le coin (coin) en 2006.

2006, c'était une bonne année, puisque j'avais fait trois voyages au Mexique : 
En mars avec mon fiston, en mai avec une copine et en novembre avec mon sacado.


Au retour du voyage de novembre, j'avais édité un carnet de voyage et, neuf ans après, je ne le regrette pas, ayant pris un vif plaisir à l'extirper du grenier.



Archives d'époque (textes et fotos) :

Flores, Guatemala, jeudi 9 novembre, 08:00.
Tout le monde est bien à l'heure, le minibus et moi. Je suis quand même étonné de n'avoir ce minibus de 12 places rien que pour moi. 1h de route et nous voilà à Sayaxché où une lancha est à ma disposition personnelle de moi tout seul.


Traditionnelle prise de contact mouvementée entre le chauffeur et le lanchero, du genre caisse qui se passe, j'étais pas au courant, ça va pas être possible, etc… 
Comme je sais bien faire maintenant, je reste à l'écart en attendant que ça passe. Surtout ne pas se mêler ! Effectivement, trois minutes plus tard, le lanchero souriant m'entraîne à sa lancha. 
C'est un bateau en alu, à fond plat, et pouvant accueillir (à vue de nez) une dizaine de personnes. Je suis VIP, seul à bord et je me la pète Indiana Jones. 


Une autre lancha prend une autre direction, bourrée de gens en T-shirt, bermuda et bob ou casquette publicitaire. Ils me regardent d'un drôle d'air, moi tout seul avec le lanchero. Prudent, je me suis sapé jungle : pantalon long genre treillis, chemise manches longues relevées, chapeau pourri, lunettes noires, sacado. J'en vois qui font des photos : ils ont dû me prendre pour Tintin au Congo.


Le lanchero se nomme Ernesto et fait également office de guide. Bien sympa. Le Río Pasión est un large fleuve tranquille et marronnasse, bordé sur ses deux rives par la jungle. On se paye une petite heure de remontée du Río jusqu'au site archéologique d'El Ceibal. 


Site, c'est un bien grand mot.
Disons que ce lieu a été repéré par des archéologues, et moins de 10% des structures ont été mises au jour, question de finances. Petite marche d'approche de 30 minutes et ça grimpe.
Devant moi marchait Ernesto. Il avait les cheveux bruns mon guide, Ernestooooo, ooooooo…

Chaleur moite, moustiques intrépides, singes hurleurs, fourmis géantes et, tapis sous les feuilles, serpents et autres tarentules. De ci - de là, une stèle, une ruine… Les vestiges valent plus par le plaisir de leur découverte dans la jungle que par leur réelle valeur archéologique. C'est du moins ce que je ressens.


Au sol, des restes d'aguacates (avocats). Ils poussent dans la jungle et les singes s'en nourrissent.
Au sol également, des cacas de singes hurleurs. Très belle couleur ocre-jaune, éparpillés sur un petit mètre carré parce que ces cons-là, ils chient du haut des arbres. Port du chapeau fortement conseillé.

Face aux attaques permanentes des mosquitos, je m'enduis fréquemment de lotion anti-moustiques.
C'est pas du chochotisme : Ernesto partage avec plaisir mon produit.
Deux bonnes heures de crapahu et on fait le chemin en sens inverse. Je dors dans le van (d'où l'expression "je suis vanné").

J'ai à peine le temps de m'offrir un dernier tour de l'île, de casser quelques petites graines, de siester, de websurfer, de mettre à jour mon carnet de route, de faire quelques achats et de m'envoyer quelques bières qu'il est l'heure de se coucher. Départ 5:00 demain…


Anecdote : ça va faire 4 nuits que je passe à l'hôtel Itza et j'ai remarqué que la télé s'allume automatiquement le matin à 6h. Comme je suis un mec curieux, je trifougne l'outil et trouve un menu "réveil", réglé sur 6:00. Par sécurité, je l'ajuste à 4:30, rapport à mon bus de demain. Je rigole sournoisement en pensant au prochain occupant des lieux. Gniark gniark…

En résumé, pour la modique somme de 100 US$, je me suis pris pour le fils caché d'Indiana Jones et de Tintin au Congo, l'espace d'une courte journée.
A refaire.