Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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dimanche 4 novembre 2012

Xokoatl

Xokoatl, c'est le mot Nahuatl (langue des Aztèques), qui se prononce chocoat'l et qui a donné le terme actuel de chocolat.
On rencontre aussi le mot Kakauatl, qui désigne le cacao. 

Car c'est effectivement de l'ancien Mexique que nous vient le chocolat (et non de chez Jeff de Leonidas, héhéhé).

A l'époque, il ne s'agissait pas de petites bouchées gourmandes délicieusement arômatisées de multiples façons souvent snobinardes, mais d'une boisson plus ou moins épicée une fois la préparation (séchage/grillage) mélangée avec de l'eau, voire d'une monnaie d'échange sous sa forme de cabosse (fruit du cacaoyer, contenant les graines).
Je peux faire des phrases plus longues sur demande.

Les Mayas s'en attribuent la découverte dans leur livre sacré, le Popol Vuh, par le biais d'une charmante légende :
Un des héros de la mythologie Maya, Hun Hunaphu fut décapité par ses ennemis et sa tête accrochée dans un arbre, à la manière d'une boule de Noël.
Comme vous vous en doutez, petits malins comme je vous connais, l'arbre donna illico du chocolat. Pas en tablettes, hein, en cabosses.
De plus la tête sectionnée cracha sur une jeune fille, lui offrant une fertilité inespérée.
C'est ainsi que le chocolat fut associé chez les mayas à la fertilté et qu'il est encore de nos jours indispensable à la cérémonie prénuptiale.


Avant les Mayas, les Olmèques ont laissé des traces de leur consommation de chocolat dans des vestiges de poteries. Cette civilisation a sévi du Mexique au Costa-Rica, dans les années 1 200 / 500 AVJC.


C'est-à-dire qu'il y a 2 500 ans, les améridiens buvaient déjà du cacao au petit déjeuner, mais n'avaient pas encore découvert le croissant au beurre.

Lorsque je consomme du chocolat-boisson au Mexique, il est traditionnellement servi très dilué, aromatisé genre vanille et parfois assez pimenté.
Note Hors sujet : Le café, autre production locale, est tellement dilué/insipide qu'il en devient difficilement consommable par un amateur européen.

La ville de Oaxaca au Mexique s'est plus-ou-moins autoproclamée "Capitale Mondiale du Chocolat".
Il faut reconnaître que les fabriques y sont nombreuses, leur chocolat excellent et leur sauce mole (à base de chocolat) tout autant.


Voici un bel objet en provenance directe de Oaxaca via le Yucatán où il m'a été offert par de gentils amigos.
Il s'agit d'une touillette à chocolat, plus connu sous le nomde MOLINILLO (merci Cousin de me l'avoir remémoré), faite d'une tige de bois pyrogravée, entourée d'anneaux multiformes du même bois, bien sûr, puisque le tout est constitué d'une seule pièce.
L'usage recommandé est de plonger l'outil dans le breuvage en cours d'ébullition, de saisir le manche entre les deux mains et d'opérer un mouvement de va-et-vient afin de créer dans le liquide un tourbillon générateur de mélangeage et de moussage.
Vous voyez le truc ?



Pour vous dire que ce n'est pas un gadget touristique, je me suis servi d'un outil similaire à San Miguel de Allende pour touiller le chocolat qui accompagne dignement la Rosca de Reyes (Galette/Pogne des rois, 6 janvier, Epiphanie).

Tout ça pour vous dire qu'en ce moment, c'est le
Salon du Chocolat à Paris  
© BB, notre envoyée-spéciale sur place :