Des fois, on retrouve des corps, des fois pas. Des fois on retrouve des morceaux de corps dans des sacs poubelle, des fois dans des fosses creusées dans le désert.
On ne retrouve jamais les coupables
La police s’en fout, étant plus proche des généreux assassins que des indigentes victimes.
On annonce le chiffre de 100 000 disparitions depuis 2006, sans doute une sous-évaluation. Sans compter les 340 000 meurtres, une autre sous-évaluation.
De source bien informée, ces disparitions et meurtres sont attribués à des « organisations criminelles ». SIC ! Faut avoir des couilles mexicaines bien pendues pour oser proférer une telle lapalissade !
Toutes les hypothèses sont évoquées
Trafic d’organes, prostitution, enrôlement forcé dans les cartels, viol suivi d’assassinat, cultes sataniques, vengeances personnelles, suppression de témoins gênants, bref aucune piste n’est privilégiée, ni même creusée, sauf par des journalistes indépendants qui seront à leur tour assassinés.
Récemment, des militaires ont été arrêtés, suite à la disparition massive de 43 étudiants à Iguala – Ayotzinapa (2014) dont les corps calcinés ont été en partie retrouvés. Le motif est rigolo : « detenidos por el delito de desaparición forzada » (détenus pour délit de disparition forcée). Faut le faire, non ?
La nouvelle tendance
Faire disparaître ceux qui recherchent les disparus.
Vous suivez, là, ou non ?
J’explique : des groupements de volontaires se sont formés par ci par là pour retrouver qui un fils, qui une fille, qui un frère ou une sœur, qui un mari ou une épouse... Ces malheureux qui refusent de baisser les bras devant l’indifférence du gouvernement et la corruption policière, s’organisent en enquêteurs privés, n’hésitant pas à se rapprocher des cartels afin de savoir ce qui est arrivé à leurs proches. A noter qu’il parviennent à dialoguer avec les narcos, alors que le gouvernement passe son temps à les chercher…
Eh bien ces personnes doivent parvenir à toucher de près la source du problème, puisqu’elles disparaissent les unes après les autres.
Le dernier exemple en date
Juillet 203 : Madame Catalina Vargas, 60 ans, appartenant au « Colectivo Unidos por los Desaparecidos de León » (Union pour les disparus de León). Ça fait plusieurs mois qu’elle recherchait la trace de son fils disparu ; ben elle a dû se brûler les ailes à la source du problème, puisqu’elle a été disparute dans la ville de León*.
Alors que les autorités n’ont aucune idée dudit problème, n’est-ce pas…
Lire :
Plus ésotérique :
https://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2020-2-page-345.htm
* Où j’étais en novembre 2023 pour m’offrir un blouson en cuir.
Et pas de pb vegan : puisqu’on a mangé le dedans, pourquoi ne pas s’habiller avec le dehors, hein ?