«En juillet 1519, lorsque des membres de l’équipage de Cortés se rebellèrent
et tentèrent de s’emparer d’un navire pour retourner à Cuba,
le conquistador ordonna que les 10 navires restants de sa flotte originale
soient sabordés à Villa Rica de la Vera Cruz.»
et tentèrent de s’emparer d’un navire pour retourner à Cuba,
le conquistador ordonna que les 10 navires restants de sa flotte originale
soient sabordés à Villa Rica de la Vera Cruz.»
Voici-dessous l’affaire contée et illustrée par Cortés lui-même,
extrait de
«Moi, Hernán Cortés - Les dessous de ma conquête».
JUILLET 1519, VILLA RICA DE LA VERA CRUZ
«Moi, Hernán Cortés - Les dessous de ma conquête».
JUILLET 1519, VILLA RICA DE LA VERA CRUZ
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SANS RETOUR
Pour ceux qui ne suivent pas ou qui fréquentent Alzheimer, j’ai baptisé cette phase “prévenir les défections”. J’ai trouvé une solution simple, irréparable et incontournable. Si je veux éviter le départ inopiné de mes hommes, il suffit de leur en supprimer les moyens.
Voici comment je m’y prends : Le 26 juillet, à trois heures du matin, un petit groupe lourdement chargé me rejoint sur la plage. Il s’agit des pilotes des caravelles et des caraques, auxquels j’ai confié de petites responsabilités dans la gestion de la cité et qui m’en conçoivent une légitime reconnaissance.
Silencieusement et dans le noir complet, nous prenons place dans les canots et gagnons les navires mouillés au large. Personne ne parle et l’ambiance est lourde. Seul le bruit des rames couvre nos respirations oppressées. Pour ne rien vous cacher, je ne suis pas très à l’aise. Personne ne semble l’être, d’ailleurs.
Courage Hernán, c’est quitte ou double.
Nous investissons les grands navires silencieux. Sans un mot, chacun gagne le poste qui lui a été attribué. Tous descendent dans les cales. Le silence nocturne retentit vite des coups étouffés qui s’échappent des navires.
L’affaire est simple, mais longue et fatiguante. Lorsque nous repartons le jour se lève. Aucune parole n’a franchi nos lèvres depuis deux heures.
Nous ne nous retournerons pas une seule fois.
Dans chaque canot, traditionnellement, seul le rameur tourne le dos au sens de la marche. On dit plaisamment qu’il a son avenir dans le dos… Celui qui pilote notre embarcation possède des bras énormes, ce qui est relativement habituel pour un rameur. Il pleure en silence et je comprends.
Ça doit faire un sacré effet de voir sombrer dix majestueux navires, dans le silence de l’aurore mexicaine.