Si tu ne viens pas à Barcelone,
Barcelone ira-t-a toi, comme eût dit Henri de Lagardère
Pas très compliqué comme préparation, l'ingrédient le plus dur à trouver, c'est le piment lui-même.
A moins d'avoir, comme c'est mon cas, des amies dévouées qui n'hésitent pas à passer la frontière espagnole pour m'approvisionner.
Un peu d'huile d'olive, une plancha, quelques copeaux de sel et hop miam miam.
Comme je me demandais d'où pouvait bien venir cette appellation de "padrón", et que les explications fournies m'insatisfaisaient, je me suis livré à quelques investigations et voici ce que j'ai découvert, et c'est bien intéressant :
Au XVIe, des moines Franciscains, de retour d'évangélisation aux Amériques, ont rapporté ces pimientos dans leurs soutanes et en ont développé l'agriculturage en Galice, province de La Corogne.
Les premières cultures eurent lieu au convento San Francisco de Herbón, paroisse de — tenez-vous bien — de Padrón.
Voyez ICI si vous ne me croyez pas.
Il se dit que, par un hasard bizarre autant qu'inexpliqué, 10% de ces pimientos auraient oublié d'être doux et qu'au contraire ils sont très chargés en capsaïcine.
C'est comme un jeu : la tradition veut qu'on croque le piment d'une seule bouchée avec le risque inhérent de tomber sur le quipique.
Un peu le principe de la fève dans la galette des rois, voyez-vous ?
Dans le premier cas on se brûle la gueule et dans le second, on se casse une dent.