Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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mercredi 24 septembre 2014

Mise au point


San Juan Chamula, à quelques 10 km de San Cristobal de las Casas.

Célèbre pour son église où s'accomplissent quotidiennement des cérémonies guérisseuses autant que païennes, à base d'oeufs, de cocacola, d'alcool fort et de sacrifices de poulets.
Pour le plus grand bien-être de ceux qui entrent dans l'église mal-portants et qui se portent bien mieux en sortant, hein, si c'était du pipo, ça se saurait, vous ne croyez pas ?

Depuis le temps que perdure cette tradition, c'est bien la preuve que la technique fonctionne, 
c'est sûr.

On peut lire à droite et à gauche et même ailleurs que cette tradition poulicide préhispanique a trouvé sa place dans ce lieu sacré et qu'elle fait bon ménage avec une religion chrétienne adaptée et blablabli et blablabla…

Eh bé nan.
Cette coutume n'est point préhispanique pour la simple raison que le poulet a été importé dans le nouveau-monde par les Espagnols.

Avant l'arrivée des conquêteurs, le seul volatile élevé et consommé par les Mayas était la dinde (pavo ou guajolote), qui sera à son tour introduite en occident par les Espagnols de retour. 
Et tout le monde sait bien que le dindon ne se prête pas à une utilisation sacrificielle.

Donc dans l'église de Chamula, les indigènes Tzotziles ne se livrent pas à des rites préhispaniques.
Et toc.
Au lieu de tordre le cou aux poulets, tordons le cou aux idées reçues !




Pour ceux qui l'ignoreraient, la dinde glougloute.
Ecoutez le glougloutement de la dinde :