Pour connaître l'histoire de ce peuple, nous ne disposons que de 4 codex (manuscrits mayas) qui ont échappés à la furie destructrice des inquisiteurs hallucinés du XVIe.
Et encore : le codex Grolier n'a pas été formellement reconnu par les mayanistes. |
Les plus grandes cités jamais habitées par les Mayas sont Tikal (Guate) et Calakmul (Mex).
Dans l'ensemble, on a encore beaucoup à apprendre sur cette civilisation dont personne n'est à même d'expliquer avec certitude la disparition...
Toutes les théories sont énoncées : appauvrissement des sols, dû à une mauvaise gestion des cultures, avec tout ce que celà implique comme conséquences néfastes sur la flore et la faune ;
Guerres internes, épidémies, invasions étrangères ;
On a même parlé de déforestation massive, car la cendre résultant de la combustion des arbres entrait dans la préparation du stuco, dont étaient recouvertes les constructions ;
Une des théories en vogue ces dernières années : la sécheresse due à une réduction importante de la pluviométrie.
Personnellement, je pense qu'il est raisonnable d'envisager que l'effondrement de cette civilisation résulte d'un ensemble des phénomènes pré-cités, étalés dans le temps et dans l'espace.
Labná, par Frederik Catherwood (1840), illustration de grande valeur archéologique. http://www.gravures.f1adc.com/frederick-catherwood.htm |
Les éléments dont nous disposons laissent penser que le déclin des Mayas se serait étalé sur plusieurs siècles.
Fresque de Bonampak. On a longtemps cru que les Mayas étaient un peuple pacifique. On sait maintenant qu'il n'en était rien |
Il faut aussi comprendre que "effondrement d'une civilisation"
ne signifie pas "disparition d'un peuple".
A titre d'exemple :
Les Mayas Quiché sont 1 million au Guatemala, les Yucatèques 800 000 au Yucatán.
L'ethnie des Lacandons, vivant dans la forêt à la Frontière Mexique-Guatemala, ne compte guère plus de 500 individus...
(voir l'article ci-dessous, super intéressant).