Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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samedi 8 mars 2014

Día Internacional de la Mujer


Commandante Bonita, milice d'autodéfense du Michoacán, 
ex-gérante d'une boutique de mode.


Milice féminine du Guerrero, en lutte contre le crime organisé (autorisé ?).


Quatre groupes armés occupent le même territoire au Michoacán : 
Les narcos, l'armée, la police et les milices d'autodéfense.
C'est le boxon.

vendredi 7 mars 2014

A la cour du Roy (II)

Les faits :
Anchois Pommier, Roi Fainéant, doit faire face à un chômage croissant dans son royaume.

Le jeu :
Comment le Roi inverse-t-il la courbe ?

A/ Le Roi réduit ses dépenses et allège la pression sur les entreprises en échange d'embauches raisonnablement rémunérées.
B/ Le Roi travaille à développer le commerce extérieur afin de dynamiser l'industrie gauloise et faire rentrer des devises.
C/ Le Roi diminue de 1,5% la TVA sur les préservatifs et va guerroyer en Afrique.

jeudi 6 mars 2014

A la cour du Roy (I)

Les faits :
Anchois Pommier, Roi Fainéant, entretient une liaison cachée avec une starlette.
La Presse révèle l'affaire.

Le jeu :
Comment le Roi gère-t-il cette affaire ?

A/ Le Roi met fin à cette liaison et tente de rassurer le peuple en se mettant sérieusement au travail.
B/ Le Roi épouse la starlette afin de démontrer son honnêteté.
C/ Le Roi répudie sa concubine officielle et la starlette porte plainte contre celui qui a révélé l'affaire.

Le point sur la conquête

Le Dr. Pablo Moctezuma Barragán est un monsieur bien intéressant qui propose un point de vue bien intéressant, d'autant que je le partage quasi intégralement.



Mots-clés : colonialisme mental, néocolonialisme, eurocentrisme... 

Pour vous donner envie : à un moment, on voit même passer la foto de Anchois Pommier, Roi Fainéant de la Gaule (!)



Vous pouvez écouter / regarder jusqu'au bout : Le Dr. Pablo Moctezuma Barragán parle bien, avec des mots simples, des choulies images pour aider à suivre et ça ne dure que 5 mn.





mercredi 5 mars 2014

Blog del Narco

Un blog que j'avais pris l'habitude de suivre depuis quelques années, mais pas tous les jours quand même : 
La narcoactualité à la sauce mexicaine, c'est à dire avec des vrais fotos de vraies personnes vraiment mortes et vraiment découpées en morceaux, c'est pas forcément quotidiennement que j'ai envie de mater, même si c'est le quotidien de ce pays. 
Voyez-vous ?

Vous voudrez bien pardonner l'absence d'images dans cet article, hein...

Au long des pages du blog et au jour-le-jour, la sauvagerie des cartels était exposée sans retenue, ainsi que la corruption du gouvernement et la violence légale inhérente.

Beaucoup de journalistes mexicains ayant reçu des menaces ou ayant été abattus à cause des articles qu'ils avaient signés, on a assisté à l'apparition de blogs libres et anonymes en réponse à la narcocensure, comme le Blog Del Narco. 
Certains contributeurs occasionnels du blog, moins prudents que les autres, ont été retrouvés défuntés, accompagnés de messages qui ne laissaient aucun doute sur les raisons 
de leur assassinat.


A la  création de ce blog serait une jeune fille nord-Mexicaine, maîtrisant suffisamment l'informatique et les techniques de cyber-protection pour parvenir à maintenir son anonymat.  
C'est en tout cas ce qu'elle avait déclaré lors des rares interviews qu'elle avait accordées.

"Who am I? I'm in my mid-20s, I live in northern Mexico, I'm a journalist. I'm a woman, I'm single, I have no children. And I love Mexico."

En mai 2013, elle a été finalement repérée par une équipe de tueurs. Alertée par un simple texto de sa partenaire disparue : "run" (que l'on peut traduire par "cours", ou "fuis"), elle se cache depuis entre le Texas et l'Espagne sous le pseudo de Lucy et communique avec parcimonie et précaution.

Le blog n'est plus actualisé depuis le début de sa cavale.

Lire 


Interview téléphonique de Lucy

« Blog del Narco ha sido una ventana para que la gente conozca los hechos violentos que ocurren diariamente en México, librando diariamente el intento de algunos medios de comunicación por emitir opiniones contra nosotros, que solamente hemos querido que se conozca la verdad. »


Lucy est à l'origine du livre tiré du blog 
et paru il y a quelques mois aux zétazunis, 
disponible sur Amazon :


Lire en Français : CourrierInternational

lundi 3 mars 2014

A la recherche de Cortés

Il y a quelques années, je me suis intéressé au destin du sieur Hernán Cortés, vous savez, le chef du gang des Conquistadores.

Né en 1485 à Medellín en Espagne et mort à Séville en 1547, il a quand même soumis l'empire Aztèque en 1521, pour le compte de Charles Quint.

A 26 ans, il participe à la conquête de Cuba et s'y établit sur de grandes terres avec esclaves et tout et tout.
C'est à cette époque qu'il voit revenir les expéditions de Córdoba et de Grijalva qui sont allé explorer le Yucatán proche et en ont rapporté de l'or.


N'y tenant plus, et se trouvant en délicatesse avec le gouverneur Velásquez, il s'enfuit de Cuba avec une petite troupe répartie en 11 navires.


La conquête commence vraiment en avril 1519, lorsqu'il débarque à Veracruz (nom qu'il a lui même choisi pour une ville qu'il a lui-même créée).
En août 1521, l'affaire est pliée et les Aztèques vaincus.
Il ne lui aura pas fallu longtemps, hein ?


Ensuite, il continuera à chercher de l'or en direction du Honduras et de la Baja California. Dans l'ensemble, ses rêves de richesses ne seront pas comblés.

20 ans après avoir défait les Aztèques, il retourne en Espagne et ira se fourvoyer dans la désastreuse expédition de Charles Quint pour attaquer Alger. Il a 56 ans...

Il passera les dernières années de sa vie a essayer d'obtenir du roi les honneurs et mérites qu'il estimait lui revenir, mais zobi.
Francisco Pizzaro rapportait du Pérou de vrais trésors, occultant ainsi l'oeuvre de Cortés.
Il mourra à 62 ans, quasiment en disgrâce comme un pauvre pégreleux. De la dysenterie, ce qui n'est pas une belle mort.

Il y a eu en Espagne des billets à son effigie,
mais au Mexique point...

Tout ça pour vous dire que je m'étais mis à la recherche de sa tombe...


Et voici le résultat de mon enquête :

  • Inhumation dans une église de Seville (Espagne) en 1547.
  • Premier déménagement en 1550 pour raisons de réaménagement de l'église. 
  • En 1566, ses restes sont enfermés dans une urne et transférés au Mexique, en l'église San Francisco de Texcoco ou reposent déjà sa mère et une de ses filles.
  • En 1629, le dernier descendant masculin de la lignée Cortés fait transporter son arrière grand-père dans l'église franciscaine de Mexico où une niche dans le mur lui est attribuée.
  • En 1716, l'urne est changée de rangement, toujours dans la même église.
  • En 1794, l'urne est ouverte, son contenu vérifié. On y trouve les os dans un drap blanc et le crâne à part, dans un mouchoir blanc.
  • Puis l'urne est transférée à l'Hospital de Jesús, fondé par Cortés.
  • En 1823 le mouvement indépendantiste prétend détruire par le feu ces restes. Décision est prise par le ministre et le directeur de l'établissement, de protéger l'urne et le 15 septembre, celle-ci est sortie et dissimulée sous une estrade de l'hôpital, ou elle restera 13 ans.
  • En 1836, l’urne est placée anonymement dans une niche secrète pratiquée dans un des murs.
  • En 1946, des documents attestant de l’emplacement de cette sépulture sont découverts et des travaux d’excavation pratiqués. L’urne est rapidement mise au jour et confiée à la garde de l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire pour authentification. Ces travaux révèleront des traces d’abcès au niveau des incisives, des canines et des prémolaires ce qui nous apprendra que Cortés devait sacrément souffrir des dents… 
  • L’authentification s’étant révélée positive, les os sont tout bien rangés comme ils avaient été trouvés et l’urne remisée où elle avait été découverte.
  • Le 9 juillet 1947, l’urne est donc réinhumée dans un mur de l’hôpital Jesús et une plaque de bronze d’une grande sobriété est posée.


Plus simple, ya pas, hein ?
L’urne est en cristal et bois doré, marquée des armes de Cortés, enfermée dans une caisse de bois, elle même enfermée dans deux caisses de plomb, le tout enveloppée d’une étoffe de velours. Il ne craint plus de s’enrhumer, le conquistador !

Dernière photo officielle d'Hernán Cortés
Finalement, c'est dans une petite église (ou une grande chapelle) accolée à l'hôpital de Jesús que j'ai fini par rencontrer Cortés.

Aujourd'hui, les portes sont ouvertes...
Dernière étape à franchir : cette petite église (ou grande chapelle) est quasiment toujours fermée. Il faut en faire le siège, profiter d'une des rares ouvertures, filer tout droit jusqu'au fond, monter l'estrade de l'autel, lever les yeux, chercher sur la mur de gauche dans la pénombre... Cortés est là, niché dans sa petite niche, derrière une simple plaque format 1.26 x 0.85m, comportant ses armoiries et son nom : HERNAN CORTES 1485–1547.

Premier hôpital du continent Américain, fondé par Cortés en 1524 à Huitzilán,
lieu de sa rencontre avec Moctezuma.

Un site qui m'avait bien aidé dans ma quête : ICI