Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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mercredi 9 septembre 2020

Makilas (II)


Comme promis la semaine passée, je vais aujourd'hui vous parler du makila (ou makhila), objet dont j'ai appris l'existence lors d'un récent séjour en pays Basque, et qui m'est immédiatement devenu indispensable.

Il s'agit d'un bâton de marche qui cache une arme, ou d'une arme déguisée en bâton de marche, c'est selon. Certains en attribuent l'origine aux pèlerins de St Jacques de Compostelle, qui avaient besoin d'un bâton de marche et d'une arme pour se protéger des malandrins.

Entièrement manufacturé (sens original de fait-main), chaque pièce est unique et se compose de cinq parties (de haut en bas) :

1. Le pommeau
En corne, en maillechort ou en argent (pour les modèles "d'honneur"), il porte les initiales du propriétaire.
Il est fixé à la poignée au moyen d'une virole métallique gravée du nom du proprio et de la devise de ce dernier (en Basque, bien sûr). 

2. La poignée
En lanières de cuir tressées selon une méthode ancestrale, voire en métal, équipée d'une dragonne terminée par une olive de cuir. Elle se dévisse pour découvrir l'arme principale : la pique.

3. La pique
Pointe d'acier forgé très très pointue, accessible après dévissage de la poignée. 
Bêtes sauvages et nuisibles divers n'ont qu'à bien se tenir...

4. Le bâton
Traditionnellement façonné en néflier. Le bois est scarifié sur pied, puis coupé / redressé / chauffé / teinté et mis à sécher pendant 10 ans. Le néflier est connu pour ses propriétés de solidité, de légèreté et de flexibilité.


5. La massue
Partie terminale inférieure du makila. C'est la deuxième arme, qui apporte du poids à l'ensemble et permet également la marche en terrain difficile. Elle est gravée de différents symboles basques, selon l'artisan graveur.


Il reste peu de fabricants de makilas. J'en ai recensé six, dont un de l'autre côté de la frontière espagnole. Certains ont pignon sur rue, d'autres travaillent dans leur garage. Certains sont accueillants, d'autres moins... Les délais de fabrication annoncés peuvent aller jusqu'à 6 mois. Les prix s'échelonnent de 400 à 600 euros.

Et comme le dit ma fière devise gravée sur mon makila à moi : 

EZTA BELDURRIK ERE !

mardi 8 septembre 2020

¡ Provecho !



[Trad] Cinq cents ans ont passé depuis l'arrivée de l’armée d'Hernán Cortés sur les côtes de Veracruz, et les histoires de sacrifices humains continuent de résonner jusqu'à nos jours.

Selon diverses sources ethno-historiques du XVIe siècle, l'extraction du cœur, la décapitation, l'écorchage, le démembrement et l'anthropophagie étaient des pratiques largement répandues en Méso-Amérique.

Ce qui a été documenté et même vécu par certains Espagnols dans leur propre chair...