Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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jeudi 20 février 2020

Cinoche : L’assassinat de Trotsky


Léon Trotsky était un révolutionnaire russe, opposant à Staline.
Ce qui lui a valu d'être assassiné en 1940 à Coyoacán (quartier de Mexico). 
Ce film a été réalisé en 1970. Trente ans d’écart, c’est pas énorme...

Trotsky était arrivé au Mexique en 1937, fuyant sa Russie natale, ayant obtenu l’asile politique du président Lazarro Cardenas. 
En Russie, Joseph Staline menait une vaste opération d'exécutions massives d'opposant supposés au régime communiste, que l'on nommera par la suite "la Grande Terreur" ou "les Grandes Purges". C'est vous dire que ça ne rigolait pas. 


Joseph Staline

Léon Trotsky s’était installé chez Diego Rivera et Frida Kahlo, eux-mêmes récemment exclus du PC, dans leur Maison Bleue. 
Il en profita pour s'envoyer la Frida, 29 ans, qui avait pile la moitié de son âge. Sous le nez de sa femme Natalia Sedova et de Diego (mari de Frida), ce qui le brouilla avec le peintre et le poussa à déménager (pas très loin, d’ailleurs).

Natalia, Frida et Léon
Pour en revenir au film, c’est Richard Burton qui s’y colle et qui s’en sort plutôt bien en Trotsky, que même il lui ressemble physiquement.

C’est Alain Delon, trop mignon et silencieux-mystérieux-imprévisible-lunettes-de-soleil, comme dab, qui l’assassine d’un coup de piolet dans le chignon.


Piolet

C’est une corrida horriblement détaillée qui sert de fil rouge (bien rouge) au film.
Frida et Diego sont absents du casting et c’est une grââââve lacune.
En revanche, Romy Schneider est très présente, dans le rôle d’un personnage fictif mais sexy (pour ceux qui la trouvent sexy).

Le tout reposant sur la trame d’un complot politico-révolutionnario-communiste-en-cravate, bien scénarisé, bien joué et bien filmé. 
C’est pas du Costa-Gavras, mais ca tient la route, même si ce film ne se revendique pas comme un biopic historique.

Fresque de Diego Rivera au Palacio Nacional

Une scène étonnante : Delon et un compañero devant les fresques de Diego Rivera (dans le grand escalier du Palacio Nacional, l'Elysée local), dissertent sur le rôle de l’artiste peintre et sur l’improbable interaction entre l’interprétation picturale et l’action (je ramasse les copies dans deux heures). 
Ça dure un bon moment, on a bien le temps d’admirer ces fresques que j’adore, et pas une seule fois le nom de Diego Rivera n’est prononcé !

Diego Rivera, Léon Trostky et André Breton

Dans l’ensemble, j’ai trouvé les images émouvantes. Les extérieurs ont visiblement été tournés à CDMX en 1970, époque où je n’avais pas seulement envisagé de me rendre en ces lieux. Depuis, j’ai plusieurs fois mis mes semelles à l’endroit où Alain, Richard et Romy avaient posé les leurs. 
Au long de la pellicula, on se promène à Xochimilco, au Palacio Nacional, dans la cathédrale, dans les rues du Centro Historico, à Coyoacán… Rien que pour ça, je vais revoir le film.

Les trajineras de Xochimilco à l'époque de Trotsky

INTERESSANT :


Juste après la mort de Trotsky, Diego Rivera peint une fresque 
inspirée par "le Dictateur" de Charlie Chaplin, 
dans laquelle il représente Staline, Hitler et Mussolini. 

Staline y tient un piolet...

lundi 17 février 2020

PAN !

Le croirez-vous ? 
Au Mexique, la législation sur les armes à feu est très stricte et, tenez-vous bien, il n’existe qu’un seul magasin de vente légale d’armes à feu dans le pays, et il se trouve à México (CDMX), dans un bâtiment militaire anonyme.

La publicité pour les armes à feu est interdite et le magasin en tant que tel ne peut pas se faire de la promotion. 
Même l’adresse n’est pas évidente à découvrir…
Voici un lien qui répondra à toutes les questions que vous ne vous posez pas, et vous proposera son catalogue : ICI

Il vous faudra venir avec pleins de formulaires à jour (et posséder la nationalité mexicaine) : extrait de naissance, certificat de travail, attestation d’absence d’antécédent pénal, pièce d’identité, justificatif de domicile et preuve d’inscription à la sécurité sociale.
Vu les distances à parcourir pour se rendre à cette unique armurerie (c’est grand, le Mexique), vous aurez intérêt à ne rien oublier. 

A l’entrée, vous serez fouillés, délesté de votre portable et de tout autre matériel électronique, et de votre caquette ou chapeau.

Il existe une solution plus simple et plus rapide : le marché noir. 
On recense quasi 4 000 000 d’armes légales dans le pays. 
Le nombre des armes illégales est estimé à 15 000 000, mais ce chiffre ne tient certainement pas compte du surarmement des cartels, qui entretiennent de véritables armées.