Découverte fortuite de cette expo
temporaire, gratuite et intéressante au Palacio de Gobierno, dont je
vous livre quelques images ci-dessous.
L'entrée et la visite sont génératrices d'anecdotes
que je vous conte derechef :
Cette année, le Palacio Municipal
n'est pas à mon programme, l'ayant déjà parcouru souventes fois.
Sur la Plaza de la Constitution qui
l'accueille, une haute affiche annonce l'exposition dont au sujet,
alors je.
Dans l'entrée principale, c'est comme
à l'aéroport.
Sacado sur le tapis roulant du scanner
et bonhomme sous le portique de sécurité.
Pas de sonnerie, je passe comme la
fleur que je suis, réendosse mon sacado et grimpe les escaliers
menant à l'exposition qui, comme vous l'aurez compris, se trouve au
premier étage.
"— ¡ Señor !
Je suis hélé par le zélé gardien.
— Voui, lui retourne-je ?
— Vous ne pouvez pas entrer avec
votre sacado. Il faut le déposer à la consigne.
— Content de l'apprendre. Et où
qu'elle est cette consigne ?
— Il faut redescendre les escaliers,
traverser la grande cour d'honneur, sortir dans les jardins du
Palacio, tourner à gauche jusqu'à l'entrée de La Moneda."
Ce que je, sans tarder.
Dépôt du sacado, retour par le
même chemin, entrée dans l'expo sans problème.
Ça photographie joyeusement de tous
les côtés, alors je fais de même, sans flash bien sûr, comme dans
tous les musées.
Mon APN dispose d'une aide à la mise
au point, sous forme d'un rayon lumineux de faible intensité
précédent le déclenchement.
Ce rayon attire l'attention d'une
fliquette dont la forte surcharge pondérale n'atténue en rien les
facultés d'observation.
"— Pas de Flash, me
susurre-t-elle d'un air courroucé.
— Ah que bien-sûr, lui rétorque-je.
Ceci n'est pas pas un flash, simplement une aide à l'auto-focus.
— Si, c'est un flash.
— Non, non, voyez plutôt :
ceci est le rayon d'aide à l'auto-focus que j'utilise, et ceci est
un flash (je démonstrationne).
— Si, c'est un flash.
— Ben euh, non, je viens de vous le démontrer…
— Si, c'est un flash."
Ebloui par tant de constance dans la
non-compréhension et l'animale obstination, je trifouille dans le
menu de l'appareil et désactive la fonction problèmeuse.
Continuant ma visite, je m'approche
finalement et logiquement de la sortie, lorsqu'une autre fliquette a
peine moins volumineuse que la précédente m'aborde en ces termes :
"— Señor, les photos sont interdites.
— Mais, incompréhensionne-je, votre collègue
ici présente (je la désigne au loin) m'a juste demandé de ne pas
utiliser le flash ?
— Voui mais non, s'entête-t-elle,
vous pouvez photographier avec un smartphone mais pas avec un
appareil photo."
Je reste pantois devant cette logique informatique de geek atypique.
Je tente de la dérider en faisant
semblant de téléphoner avec mon APN (Allôôô Allôôô) mais non,
l'humour c'est pas son truc.
Comme je suis dans la dernière salle,
j'en profite pour me casser.
A peine suis-je sorti qu'un monsieur
m'aborde en ces termes :
"— Señor, j'ai vu que l'on
vous a empêché de prendre des photos. Je viens moi-même de
photographier l'ensemble de l'expo avec mon iPhone (il me montre) et
si vous voulez, je vous envoie les photos par mail…"
Sympa, le mec, non ?
S'ensuit une conversation à bâtons
rompus sur la civilisation Maya, que le malchanceux ne connaît que
par les expos du DF, n'étant jamais allé au Yucatán.
Mais bon, trèfle de diversationnages,
place aux fotos :
Prisonnier |
Glyphe |
Penseur |
Codex de Madrid |
Famille |
Joueur de pelota |
Oui, c'est bien ce que vous croyez |