plein de cadavres mutilés dans le désert avoisinant, vous vous souvenez ?
commençant par une jeune ouvrière des maquiladoras qui monte dans le bus après son travail
de nuit et qui ne refait jamais surface.
Ou alors ailleurs, sous 50 cm de terre.
de l'auto-proclamée "Diana, Cazadora de Choferes".
Autrement dit : Diane, Chasseresse de Chauffeurs.
Celle-ci est d'un naturel communiquant, puisqu'elle revendique par mail les exécutions
des deux chauffeurs, ceux-ci ayant commis impunément des viols sur les jeunes employées
qu'ils transportaient.
Elle a même un compte FessBouc !
"nous ne pouvons plus nous
taire, nous avons été victimes des violences sexuelles
de conducteurs (…) les
gens connaissent notre souffrance, personne ne nous
défend ni ne
fait rien pour nous protéger (…) je suis l’instrument qui nous
vengera (…)
Si vous ne nous respectez pas, nous nous ferons
respecter par nos propres moyens,
nous, femmes de Juárez, nous
sommes fortes."
Maintenant que deux chauffeurs ont été liquidés, l'affaire fait plus de bruit que pour la disparition,
de centaines de femmes. Et les moyens mis en oeuvre sont plus importants : portrait-robot, numéro vert, appel à la
dénonciation, agents en civils planqués dans les bus, etc...
"El conductor, identificado como Roberto Flores Carrera, de 45 años, detuvo la marcha y
abrió la puerta para que la mujer abordara, pero al subir, ésta sacó una pistola y le disparó
en la cabeza ante la presencia de los pasajeros."
"En el segundo caso, una persona con las mismas características asesinó a Freddy Zárate,
también de 45 años, tras abordar el autobús que éste conducía frente a un campus de
la Universidad Autónoma de Ciudad Juárez."
Attention ! Si vous voyez cette femme, prière de ne pas la dénoncer à la police. Elle est en train de faire le travail que les autorités de Ciudad Juárez n'ont pas voulu faire. |
Rappelons les chiffres avancés par Amnesty International :
De 1993 à 2008, 1 653 cadavres mutilés ont été découverts, plus de 2 000 plaintes
enregistrées pour disparitions.
L'acharnement du gouvernement mexicain à se désintéresser de l'affaire, voire à la nier,
amène à se poser des questions sur son implication...
En 2003, le meurtrier de Christina Escobar Gonzalez est surpris en train de charger le cadavre
mutilé dans le coffre de sa voiture.
Ayant plaidé la légitime défense, il sortira de prison en 2006.
et libéré au bout de 5, récidive dès sa sortie de tôle et se réfugié à Ciudad Juarez pour
échapper à la justice Etazunienne.
Le pôv : il risquait d'être renvoyé dans son pays, faut le comprendre !
Accusé de meutre, il sera condamné à 60 ans de réclusion et mourra en prison en 2006.
Ça n'a pas arrêté les meurtres.