Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

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jeudi 20 septembre 2012

Construction

Les travaux de construction des pyramides avaient généralement lieu quand les Mayas avaient du temps libre, c'est-à-dire hors saison des travaux champêtres.


Les matériaux employés étaient les roches présentes dans le coin (coin).
Coup de bol : le calcaire est omniprésent dans la région maya.
C'est une roche facile à tailler lors de son extraction, et qui durcit une fois exposée à l'air.
Le calcaire servait aussi à fabriquer le mortier d'assemblage des blocs. On le brûlait et le mélangeait à d'autres produits (résine, cendres...), ce qui donnait un produit proche de notre ciment actuel.

A base de calcaire, on faisait aussi le stuc, sorte de plâtre, qui servait à enduire largement l'extérieur des constructions. Facile à sculpter, le stuc permettait des bas-reliefs très détaillés, mais n'avait qu'une durée de vie limitée dans les zones humides.

Dernière phase : la peinture, à base de pigments naturels (forcément, hein), majoritairement des tons de rouge et de bleu.

La différence majeure avec les pyramides égyptiennes est que les pyramides mayas sont pleines (sauf de rares exception, comme à Palenque par exemple).
La construction en était fortement simplifiée.

On construisait le premier niveau sur une fondation de mortier.
Ceinture de pierres cimentées, agencée autour d'un entrelacs de murets formant des cellules parallélépipédiques que l'on remplissait de gravats (un peu de tout : cailloux, poteries cassées, graviers...) le tout bien tassé.


Puis on construisait par dessus et de manière identique le niveau suivant, légèrement en retrait, sans risque d'effondrement puisque la surface d'accueil était pleine et stable.
Le dernier niveau est une dalle plane servant à accueillir le temple.
Un ou plusieurs escaliers et hop, le tour était joué.


Fastoche, hein ?
Pas tant que ça : les Mayas ne connaissaient ni le métal, ni la roue, ni la poulie, ni les animaux de trait... mais se servaient d'un fil à plomb (sans plomb).
Leurs outils étaient en bois ou en pierre, genre hache de basalte ou de silex.

Et puis quand on en avait marre de la pyramide, ou lorsqu'un nouveau cacique était appelé araignée, ou qu'une tribu plus puissante s'emparait de la cité, on recyclait la pyramide.
C'est à dire qu'on construisait une nouvelle pyramide PAR-DESSUS l'existante. On profitait ainsi de la structure portante et on pouvait se consacrer au côté esthétique de la nouvelle pyramide.
Par exemple, la pyramide de Cholula est formée de 7 pyramides superposées, le tout recouvert de terre avec en son sommet... une église Espagnole.

 Maquette en coupe de la pyramide de Cholula.
La superposition de 7 structures en fait la plus grande d'Amérique.
Pyramide de Cholula en 1843.
Cholula, 1948.