Le Mexique est un pays dont j'ai fait la connaissance en 1995, par hasard. Et depuis, je suis resté coincé. 

Ce blog est CopyLeft :
Toute reproduction, adaptation, copie, diffusion, intégrale ou partielle, par quelque moyen que ce soit, avec ou sans le consentement de l’auteur, est non seulement autorisée, mais fortement encouragée.

Pour tourner les pages de ce blog :
Utiliser les liens tout en bas "Articles plus récents" ou "Articles plus anciens".

vendredi 30 août 2013

Histoire Vraie de la Virgen de Guadalupe

1474 : Un Indien Nahua nommé Cuauhtlatoatzin (Aigle qui parle) naît à Cuautitlán, Mexico.
1521 : Cortés soumet Tenochtitlán, qui devient México.
1524 : Arrivée des premiers évangélisateurs officiels, les moines franciscains.
1525 : Cuauhtlatoatzin est converti, baptisé et renommé Juan Diego.
1531 : La Vierge commence à se montrer à Juan Diego...


Un beau samedi de décembre 1531, dans l'année de ses 57 ans, Juan tentait d'ignorer sa cruda 
(gueule de bois) en songeant mélancoliquement à Maria, son épouse défuntée depuis 2 ans, 
qu'il rendait responsable de sa consommation excessive de Mezcal et de sa condition 
de macehualli (indien pauvre).

Il vaquait à ses petites affaires dans le coin (coin) de Tepeyacac, lorsqu'il entendit siffler 
sur la colline une chanson de Joe Dassin.
Il est dit que ce chant était plus beau que celui du coyoltotol et même que celui du tzintizcan, 
yaka voir !

Devant tant de beauté sonore, Juan se mit à se poser des questions : 
« Qu'ois-je ? Qu'ai-je ouï ? Rêve-je ? Dors-je ? Où cours-je ? Dans quel état j'erre ? 
Suis-je au Paradis ? »
Mais une voix venant de la colline le coupa dans ses réflexions métaphysiques : 
« Juanito, Juan Dieguito » fut-il hélé fort familièrement.

Alors donc il grimpa sur la colline à la recherche de celle qui l'hélait et tomba rapidement 
sur une dame. 
Cet instant est connu comme « Première Apparition ».

Les textes officiels nous disent qu'il fut émerveillé par sa grandeur surhumaine, qu'elle brillait 
comme le soleil, et qu'il y avait un arc en ciel, que même pas il avait plu, c'est dire !

La dame s'enquit de sa destination et, sentant venir le coup-fourré, Juan prétendit être en route 
pour la messe.

Alors la dame lui fit un petit discours comme quoi elle serait en personne la vierge Sainte Marie, 
Mère du Vrai Dieu (sans dec), qu'elle souhaiterait qu'une église soit vitement construite ici-même 
afin qu'elle puisse apporter aide et réconfort aux bons croyants et qu'il conviendrait que Juan 
se rende illico sans tarder maintenant tout-de-suite à Mexico pour transmettre cette requête 
à l'évêque.

« Oui Madame » Répondit Juan, qui, changeant son planning de la matinée, se rendit à Mexico 
pour transmettre les instructions de Madame Marie.

L'évêque l'écouta d'une oreille distraite, occupé qu'il était à caresser la tête du petit garçon 
assis sur ses genoux.

Tout tristounet, Juan s'en retourna faire son débriefing à Marie, qui lui ordonna de retourner 
voir l'évêque dès le lendemain et d'insister un peu. 
Cet instant est connu comme « Deuxième Apparition ».

Le lendemain donc, à peine dessoûlé, notre amigo s'en fut à la messe et, sur les coups de 10h, 
se rendit à l'évêché (deuxième porte à gauche), d'où il se fit rapidement éjecter par l'amateur 
encalotté de petits garçons déculottés.

Tout penaud, il alla rapporter ses misères à Marie, qui en fut courroucée et lui dit : 
« Puisque c'est comme ça, tu y retourneras demain et là, on verra ce qu'on verra, non mais ! » 
Cet instant est connu comme « Troisième Apparition ».

Le lundi, Juan décuitait tout doucement en se préparant à accomplir sa mission, 
quand son tonton Juan Bernardino tomba gravement malade et il dut rester à la maison 
pour le veiller. 
La nuit fut agitée et tonton JB demanda d'urgence un prêtre pour entendre sa confession, 
car il sentait bien qu'il allait lâcher la rampe.

Le mardi matin, raisonnablement ivre, Juan décida d'aller chercher le prêtre à pied, 
parce qu'il n'avait pas son numéro de portable.

Comme il ne voulait pas se faire engueuler par Marie, il fit un détour pour éviter 
la colline-aux-embrouilles mais pas de bol, elle se matérialisa sur son chemin !

« Assez perdu de temps, dit-elle. Tu vas grimper immédiatement sur la colline me cueillir 
des fleurs et me les rapporter. 
Puis tu iras les porter à l'évêque. Pendant ce temps, je vais guérir tonton JB ». 
Ainsi fut fait. 
Cet instant est connu comme « Quatrième Apparition »

Et donc le mardi après midi, vers 14h / 14h30, Juan se présenta pour la troisième fois 
au palais de l'évêque. 
Quelques sous-papes essayèrent de lui chouraver ses roses (car c'étaient des roses de Castille) 
mais dès qu'ils approchaient leurs sales pattes, les roses perdaient leur matérialité 
et paraissaient imprimées sur la tilma de Juan (tilma : vêtement indigène en sisal).

Refermant sa braguette, l'évêque comprit qu'il se passait quelque chose de pas catholique.
Et attention, c'est là que ça se passe :
Juan déplia sa tilma où il gardait les roses magiques, les roses tombèrent à terre et tadam... 
« apparut soudain le dessin de la précieuse Image de la toujours vierge Sainte Marie, Mère de Dieu, 
comme on la voit aujourd’hui dans l’église de Tepeyac, nommé Guadalupe. » (sic)
Cet instant est connu comme « Miracle de l'Image Non Faite par l'Homme »



Finalement, après un jour de repos aux bons soins de l'évêché (au fond à droite), 
notre amigo Juan regagna ses pénates, accompagné par ses nouveaux amis.
Entre temps, vous vous doutez bien que tonton JB avait miraculeusement guéri, hein.
Marie était passée le voir pour le miraculer, lui avait confié un message oral à remettre 
à l'évêque et tout et tout.
Cet instant est connu comme « Apparition à Juan Bernardino »


FIN


1533 : Construction du premier sanctuaire.
1548 : Décès de Juan Diego, né Cuauhtlatoatzin, à 74 ans.
1556 : Début de la construction d'une 2e église.
1567 : La 2e église est terminée.
1695 : Début de la construction du Sanctuaire.
1709 : Le Sanctuaire est terminé.
1735 : Marie est élue Patronne de Mexico.
1754 : Benoit XIV fixe au 12 décembre la fête de Marie.
1910 : Pie X la proclame Patronne de l'Amérique Latine.
1911 : Une église est construite à l'emplacement de la maison de tonton JB.
1921 : Une bombe explose sous la tilma. Tout est cassé sauf la tilma.
1910 : Pie XII la proclame Patronne des Amériques.
1990 : Béatification de Juan Diego par Jean-Claude Duss.
2002 : Canonisation de Juan Diego ICI


Pour vous conter cette choulie histoire, j'ai choisi somme source le Nican Mopohua, 
ou Huei Tlamahuitzoltica, écrit par l'écrivain Indien Antonio Valeriano, au Mexique vers 1550.
Traduction du Náhuatl à l'Espagnol par le Père Mario Rojas Sánchez.
Traduction de l'Espagnol au Français par Soeur Maria Astrid, Atlisco, Pue, Mex.


La tilma est toujours accrochée dans la Nouvelle Basilique de Guadalupe et je l'ai vue 
avec mes yeux, moi qui vous parle. 
Elle n'a pas pris un seul faux-pli depuis 482 ans. 

Des tas de rigolos Très Sérieux se sont penchés sur la Très Sainte Relique et l'on sait 
maintenant avec certitude que :
  • Guadalupe signifie en Nahuatl « Celle qui écrase le Serpent ».
  • Dans l'oeil droit de Marie, on peut voir le reflet d'un homme barbu.
  • La peinture de l'image a été faite avec des pinceaux qui ne sont pas de ce monde (Pie XII).
  • La photographie infrarouge révèle que l'oeuvre n'a pas été créée par des mains humaines.
  • La photographie numérique révèle la présence de 4 personnes dans les yeux de Marie.
  • Les visages dans les Yeux de Marie m'ont appris le mot paréidolie.
  • Le manteau est en parfait état de conservation, alors qu'il aurait dû tomber en lambeaux 
    depuis bien longtemps.
  • Toucher le manteau guérirait les maladies et pourrait même ressusciter 
    ceux qui en ont besoin.

Dans l'oeil de Marie :
Selon le Dr Tonsmann, de gauche à droite nous pouvons voir
"l’Indien", "l’évèque Zumarraga", le "traducteur",
"Juan Diego montrant le tilma" et au-dessous "la famille".
Marie avec Juan Diego
Marie avec Bernadette Soubiroute
Le tilma (ou manteau, ou tunique) de Juan



Marie Jolie - Aphrodite's Child