1474 : Un Indien Nahua nommé
Cuauhtlatoatzin (Aigle qui parle) naît à Cuautitlán, Mexico.
1521 : Cortés soumet
Tenochtitlán, qui devient México.
1524 : Arrivée des premiers
évangélisateurs officiels, les moines franciscains.
1525 : Cuauhtlatoatzin est
converti, baptisé et renommé Juan Diego.
1531 : La Vierge commence à se
montrer à Juan Diego...
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Un beau samedi de décembre 1531, dans
l'année de ses 57 ans, Juan tentait d'ignorer sa cruda
(gueule de bois) en songeant mélancoliquement à Maria, son épouse défuntée depuis 2 ans,
qu'il rendait responsable de sa consommation excessive de Mezcal et de sa condition
de macehualli (indien pauvre).
(gueule de bois) en songeant mélancoliquement à Maria, son épouse défuntée depuis 2 ans,
qu'il rendait responsable de sa consommation excessive de Mezcal et de sa condition
de macehualli (indien pauvre).
Il vaquait à ses petites affaires dans le coin (coin) de Tepeyacac, lorsqu'il entendit siffler
sur la
colline une chanson de Joe Dassin.
Il est dit que ce chant était plus
beau que celui du coyoltotol et même que celui du tzintizcan,
yaka voir !
yaka voir !
Devant tant de beauté sonore, Juan se
mit à se poser des questions :
« Qu'ois-je ?
Qu'ai-je ouï ? Rêve-je ? Dors-je ? Où cours-je ? Dans quel état j'erre ?
Suis-je au Paradis ? »
Suis-je au Paradis ? »
Mais une voix venant de la colline le
coupa dans ses réflexions métaphysiques :
« Juanito,
Juan Dieguito » fut-il hélé fort familièrement.
Alors donc il grimpa sur la colline à
la recherche de celle qui l'hélait et tomba rapidement
sur une dame.
sur une dame.
Cet instant est connu comme « Première Apparition ».
Les textes officiels nous disent qu'il
fut émerveillé par sa grandeur surhumaine, qu'elle brillait
comme
le soleil, et qu'il y avait un arc en ciel, que même pas il
avait plu, c'est dire !
La dame s'enquit de sa destination et,
sentant venir le coup-fourré, Juan prétendit être en route
pour la
messe.
Alors la dame lui fit un petit discours
comme quoi elle serait en personne la vierge Sainte Marie,
Mère du
Vrai Dieu (sans dec), qu'elle souhaiterait qu'une église soit
vitement construite ici-même
afin qu'elle puisse apporter aide et
réconfort aux bons croyants et qu'il conviendrait que Juan
se rende
illico sans tarder maintenant tout-de-suite à Mexico pour
transmettre cette requête
à l'évêque.
à l'évêque.
« Oui Madame » Répondit
Juan, qui, changeant son planning de la matinée, se rendit à Mexico
pour transmettre les instructions de Madame Marie.
pour transmettre les instructions de Madame Marie.
L'évêque l'écouta d'une oreille
distraite, occupé qu'il était à caresser la tête du petit garçon
assis sur ses genoux.
assis sur ses genoux.
Tout tristounet, Juan s'en retourna
faire son débriefing à Marie, qui lui ordonna de retourner
voir l'évêque dès le lendemain et d'insister un peu.
voir l'évêque dès le lendemain et d'insister un peu.
Cet instant est
connu comme « Deuxième Apparition ».
Le lendemain donc, à peine dessoûlé,
notre amigo s'en fut à la messe et, sur les coups de 10h,
se rendit
à l'évêché (deuxième porte à gauche), d'où il se fit
rapidement éjecter par l'amateur
encalotté de petits garçons déculottés.
encalotté de petits garçons déculottés.
Tout penaud, il alla rapporter ses misères
à Marie, qui en fut courroucée et lui dit :
« Puisque
c'est comme ça, tu y retourneras demain et là, on verra ce qu'on
verra, non mais ! »
Cet instant est connu comme «
Troisième Apparition ».
Le lundi, Juan décuitait tout doucement en se préparant
à accomplir sa mission,
quand son tonton Juan Bernardino tomba gravement malade et il dut rester à la maison
pour le veiller.
quand son tonton Juan Bernardino tomba gravement malade et il dut rester à la maison
pour le veiller.
La nuit fut agitée et tonton JB
demanda d'urgence un prêtre pour entendre sa confession,
car il
sentait bien qu'il allait lâcher la rampe.
Le mardi matin, raisonnablement ivre, Juan décida d'aller
chercher le prêtre à pied,
parce qu'il n'avait pas son numéro de portable.
parce qu'il n'avait pas son numéro de portable.
Comme il ne voulait pas se faire
engueuler par Marie, il fit un détour pour éviter
la colline-aux-embrouilles mais pas de bol, elle se matérialisa sur son chemin !
la colline-aux-embrouilles mais pas de bol, elle se matérialisa sur son chemin !
« Assez perdu de temps, dit-elle.
Tu vas grimper immédiatement sur la colline me cueillir
des fleurs et me les rapporter.
des fleurs et me les rapporter.
Puis tu iras les porter à l'évêque.
Pendant ce temps, je vais guérir tonton JB ».
Ainsi fut fait.
Cet instant est connu comme « Quatrième Apparition »
Et donc le mardi après midi, vers 14h
/ 14h30, Juan se présenta pour la troisième fois
au palais de
l'évêque.
Quelques sous-papes essayèrent de lui chouraver ses
roses (car c'étaient des roses de Castille)
mais dès qu'ils
approchaient leurs sales pattes, les roses perdaient leur matérialité
et paraissaient imprimées sur la tilma de Juan (tilma :
vêtement indigène en sisal).
Refermant sa braguette, l'évêque
comprit qu'il se passait quelque chose de pas catholique.
Et attention, c'est là que ça se
passe :
Juan déplia sa tilma où il gardait
les roses magiques, les roses tombèrent à terre et tadam...
« apparut soudain le dessin de la précieuse Image de la
toujours vierge Sainte Marie, Mère de Dieu,
comme on la voit
aujourd’hui dans l’église de Tepeyac, nommé Guadalupe. »
(sic)
Cet instant est connu comme
« Miracle de l'Image Non Faite par l'Homme »
Finalement, après un jour de repos aux
bons soins de l'évêché (au fond à droite),
notre amigo Juan
regagna ses pénates, accompagné par ses nouveaux amis.
Entre temps, vous vous doutez bien que
tonton JB avait miraculeusement guéri, hein.
Marie était passée le voir pour le
miraculer, lui avait confié un message oral à remettre
à l'évêque et tout et tout.
à l'évêque et tout et tout.
Cet instant est connu comme «
Apparition à Juan Bernardino »
FIN
1533 : Construction du premier sanctuaire.
1548 : Décès de Juan Diego, né Cuauhtlatoatzin, à 74 ans.
1556 : Début de la construction d'une 2e église.
1567 : La 2e église est terminée.
1695 : Début de la construction du Sanctuaire.
1709 : Le Sanctuaire est terminé.
1735 : Marie est élue Patronne de Mexico.
1754 : Benoit XIV fixe au 12 décembre la fête de Marie.
1910 : Pie X la proclame Patronne de l'Amérique Latine.
1911 : Une église est construite à l'emplacement de la maison
de tonton JB.
1921 : Une bombe explose sous la tilma. Tout est cassé sauf la
tilma.
1910 : Pie XII la proclame Patronne des Amériques.
1990 : Béatification de Juan Diego par Jean-Claude Duss.
2002 : Canonisation de Juan Diego ICI
Pour vous conter cette choulie
histoire, j'ai choisi somme source le Nican Mopohua,
ou Huei
Tlamahuitzoltica, écrit par l'écrivain Indien Antonio Valeriano, au
Mexique vers 1550.
Traduction du Náhuatl à l'Espagnol
par le Père Mario Rojas Sánchez.
Traduction de l'Espagnol au Français
par Soeur Maria Astrid, Atlisco, Pue, Mex.
La tilma est toujours accrochée dans la Nouvelle Basilique de
Guadalupe et je l'ai vue
avec mes yeux, moi qui vous parle.
avec mes yeux, moi qui vous parle.
Elle n'a pas pris un
seul faux-pli depuis 482 ans.
Des tas de rigolos Très Sérieux se
sont penchés sur la Très Sainte Relique et l'on sait
maintenant avec certitude que :
maintenant avec certitude que :
- Guadalupe signifie en Nahuatl « Celle qui écrase le Serpent ».
- Dans l'oeil droit de Marie, on peut voir le reflet d'un homme barbu.
- La peinture de l'image a été faite avec des pinceaux qui ne sont pas de ce monde (Pie XII).
- La photographie infrarouge révèle que l'oeuvre n'a pas été créée par des mains humaines.
- La photographie numérique révèle la présence de 4 personnes dans les yeux de Marie.
- Les visages dans les Yeux de Marie m'ont appris le mot paréidolie.
- Le manteau est en parfait état de conservation, alors qu'il aurait dû tomber en lambeauxdepuis bien longtemps.
- Toucher le manteau guérirait les maladies et pourrait même ressusciter
ceux qui en ont besoin.
Dans l'oeil de Marie : Selon le Dr Tonsmann, de gauche à droite nous pouvons voir "l’Indien", "l’évèque Zumarraga", le "traducteur", "Juan Diego montrant le tilma" et au-dessous "la famille". |
Marie avec Bernadette Soubiroute |
Le tilma (ou manteau, ou tunique) de Juan |